L'agresseur du Pôle Emploi condamné

Par 16/03/2023 - 05:00

Il avait à Pointe-à-Pitre agressé un agent de Pôle Emploi provoquant l'ire des syndicats. L’individu depuis retrouvé par la police, était présenté en procédure de comparution immédiate ce mercredi devant les juges. A l’origine du litige, une mésentente avec son conseiller vendredi dernier. Peu connu de la Justice, le prévenu a avoué s’être emporté. Il a écopé pour ces faits de 6 mois de prison avec sursis et plusieurs interdictions.

    L'agresseur du Pôle Emploi condamné

Le prévenu de 40 ans comparaissait sous escorte. Poursuivi pour des violences volontaires sur son conseiller Pôle Emploi à l’agence de Bergevin vendredi. Tout aurait débuté par une conversation téléphonique la veille entre les deux hommes, une histoire de jobs non déclarés, suivi d’un ton considéré comme méprisant. Le demandeur aurait alors souhaité un rendez-vous pour s’expliquer. A son arrivée sur le site, les choses ont dégénéré.

« Alors que j’étais dans la salle d’attente, il m’a lancé un geste déplacé ce qui m’a mis en rage». Résultat, une bagarre a éclaté dans les locaux. La directrice a déclaré avoir tenté d’écarter son agent, qui serait revenu au contact. Ce dernier a, au final, reçu 1 ou 2 coups de poings au visage, entraînant 4 points de suture et 2 jours d’ITT. Des menaces de mort auraient aussi été proférées, chose niée par l’intéressé et non entendue par la responsable. 

« Il arrive très souvent que des demandeurs soient en colère, agressifs » a déclaré le blessé. « J’ai tenté de calmer les choses contrairement à ce qui a été dit ». Le prévenu a tout de même reconnu les violences, il s’est excusé à la barre. Des agents surchargés de travail, un taux de chômage important ce qui expliquerait ces dérives a soulevé l’avocat de la partie civile qui a réclamé 3000 euros de dommage et intérêt. 

"Une certaine condescendance parfois de conseillers, tutoiement, attitudes désinvoltes, les demandeurs sont souvent exaspérés" a exposé Maître Joanna Podan pour la défense, expliquant en avoir elle même été témoin. Comme requis, le mis en cause a écopé de 6 mois de prison avec sursis et interdiction d’approcher la victime ainsi que l’agence concernée.