L'ancien adjoint de Sainte-Rose poursuivi pour harcèlement a été relaxé

Par 29/09/2022 - 18:24 • Mis à jour le 29/09/2022 - 18:38

Un ancien élu de la ville de Sainte-Rose était poursuivi ce jeudi devant le tribunal correctionnel pointois pour "harcèlement sexuel" sur une collaboratrice entre 2015 et 2016. La plaignante, qui est aujourd'hui élue à la Région, avait déposé plainte contre Tony Grava, ex adjoint au maire chargé du service culturel. Mais après débats et versement d'éléments à décharge, les juges ont prononcé une relaxe totale en faveur du prévenu. La femme, elle, n'est pas venue au procès.

    L'ancien adjoint de Sainte-Rose poursuivi pour harcèlement a été relaxé

Tony Grava, ex adjoint chargé des affaires culturelles devait s’expliquer sur les allégations de cette ancienne agente. Entre 2015 et 2016, l’élu aurait tenu des propos tendancieux, envoyé des messages ambigus à connotation sexuelle. Il aurait également tenté de provoquer des contacts physiques. Après plusieurs plaintes, classées sans suite, elle a décidé de saisir directement le juge d’instruction. En CDD au sein de l'équipe, la femme aurait même déposé 4 arrêts de travail avec une ITT fixée à 0 jour. 

Une personne "isolée et hautaine", selon des témoignages d’autres agents. Il est vrai que les deux protagonistes auraient entretenu des relations, mais plutôt amicales selon le prévenu cité à la barre. Pour lui, il s’agissait de compliments et de poésie, au pire de plaisanteries. Des accusations étranges, car en effet, personne n’avait rien remarqué d’anormal à l’époque.

Tony Grava, le mis en cause : 

Elle, et ça ressort du dossier, aurait même dit lors d'échanges, qu’elle appréciait l’homme pour sa confiance et qu’il était sa "bouée de secours". Une stratégie selon la défense car ayant démissionné, la femme se devait en effet de trouver un argument pour réintégrer une autre collectivité. Lui, aurait donc servi de prétexte. 

Le parquet a caractérisé l’infraction, retenant la pression indirecte subie par la plaignante. Mais l’avocate Maître Lorenza Bourgeac, a exposé l’aspect politique du dossier, qui n’a jamais été pris en compte. Elle a versé 375 échanges autres que ceux fournis par la partie civile. La femme aurait utilisé une plainte pénale pour garantir son avenir professionnel. Les juges avec ces nouveaux arguments, ont tranché : relaxe totale pour le mis en cause, très ému à l’issue de la décision.

Tony Grava, l'ex adjoint poursuivi, est aujourd'hui soulagé :

 

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