Le conducteur violent de Blanchard condamné

Par 11/04/2019 - 06:59 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:50

L’automobiliste qui avait fauché un piéton au niveau de la bretelle de Blanchard le mois dernier, était présenté en comparution immédiate ce mercredi. Pour rappel, l’homme âgé de 30 ans avait de surcroit frappé la victime déjà blessée avant de prendre la fuite. Il a écopé de 24 mois de prison dont 18 fermes et annulation du permis de conduire.

    Le conducteur violent de Blanchard condamné

Michaël Bonneouvrier avait percuté un homme de 45 ans qui marchait sur le côté au niveau de Blanchard. Notez que selon le dossier lu par la présidente, l’automobiliste revenait de Grand-Baie où il était allé voir des prostitués et selon ses aveux, il avait consommé du cannabis dans l’après-midi. Mais au lieu de s’inquiéter de l’état du blessé, il l’avait accusé d’avoir endommagé sa Peugeot, avant d’asséner 3 coups de poing à la tête du piéton, sourd et muet.

Un autre automobiliste s'interpose 

C’est un autre usager de la route, témoin héroïque, qui s’est interposé, Jean-Marc Rabotteur a ensuite porté secours mais dans l’action, il n’a pas eu le temps de relever la plaque de la voiture qui avait déjà pris la fuite. La victime a subi plusieurs opérations chirurgicales, justifiant de 45 jours d’ITT liée à l’accident. Il a fallu un appel à témoins, pour qu’un coup de fil anonyme mette les policiers sur la piste du chauffard, interpellé sur son lieu de travail, quelques jours plus tard. «Je n’ai pas vu qu’il était touché, il s'approchait sans rien dire, j'ai paniqué» a répondu le mis en cause à la barre. « Je suis parti car j’étais en colère et il était pris en charge par le témoin» a-t-il ajouté.

Une sacralisation du véhicule

Déjà condamné pour violences et détention de stupéfiants, le prévenu s’est tout de même excusé à la fin. La partie civile représentée par Maître Guyard, a parlé d’une attitude écœurante, pour la défense Maître Martial, c’est l’infrastructure routière et la position du piéton sur la chaussée qui est en cause. Le procureur quant à lui a souligné une indifférence absolue pour autrui avec une sacralisation du matériel, en l’espèce son véhicule. Il a requis 2 ans de prison dont 18 mois fermes et obligation de soins. Peine suivie par le tribunal.