Le détenu se présente avec un pic artisanal au tribunal

Par 24/08/2018 - 18:07 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:18

On a peut être évité le pire ce vendredi après-midi au tribunal correctionnel de Pointe-à-pitre. Un détenu de Fond Sarail, requérant une audience de mise en liberté, en a profité pour se présenter au Palais avec une arme blanche cachée dans ses sous vêtements. Les agents d’escorte ont heureusement découvert l’objet à temps. Quelle était sa cible ? Juges, procureur ou autres codétenus dans le box ? On ne le saura jamais vraiment.

    Le détenu se présente avec un pic artisanal au tribunal

Mis sous écrous le 10 juillet dernier, le prévenu a comme le permet la procédure, formulé une demande de mise en liberté. Il avait avec d’autres complices été présenté en comparution immédiate au début des vacances, pour des violences graves commises en prison entrainant 6 mois d’ITT. Contestant la décision, il a donc entre temps fait une requête en libération. Il faut savoir que celle-ci est étudiée durant 10 jours avant une nouvelle présentation devant le tribunal qui statue en fonction des arguments. Pour cela le détenu est extrait de sa cellule et conduit devant les juges pour s’expliquer.

Un poing américain modifié en pic

Mais surprise, les gendarmes affectés à l’escorte ont fait une étonnante découverte avant d’entrer en salle. Le jeune dissimulait sur lui une arme artisanale, un tournevis modifié en poing américain. Un objet très dangereux qui a tout logiquement fait sonner le portique de sécurité. Que comptait-il faire avec ? Qui voulait-il agresser ? Les magistrats, des témoins.

Un acte vraisemblablement commandité

Du côté du parquet, on pense plus à un acte commandité par des prisonniers plus gradés. Profitant d’une requête fantaisiste et organisée, peut être devait-il poignarder le prévenu d’un autre dossier dans le box. On ne le saura jamais vraiment vu l’omerta qui règne en prison. En tout cas, sa liberté conditionnelle lui a bien sur été refusée et l’intéressé devra désormais s’expliquer sur cette énième détention d’arme ainsi que sur ses réelles intentions.