Le patron du "Kama" blanchi par la Cour d'Appel
C'est une affaire d'agression sexuelle qui avait fait grand bruit, celle d'une jeune femme disant avoir été droguée et abusée dans une boite de nuit de Jarry il y a 4 ans. Le patron de l'établissement jugé en première instance l'an dernier et condamné à de la prison ferme, avait interjeté appel et la Justice lui a finalement donné raison. La Cour de Basse-Terre a en effet infirmé ce mardi le jugement du tribunal correctionnel et a mis fin aux poursuites à son encontre.

Souvenez-vous, le 15 avril 2017, lors d'une soirée au "Kama", une femme de 22 ans, habituée des lieux s'était vue offrir un verre, accusant par la suite le gérant d'avoir abusé d'elle. Laurent Millet qu’elle connaissait bien. Elle dira ensuite ne plus se souvenir de rien avec un réveil en sursaut dans son bureau. Suite à une première décision datant de l'année 2020, condamnant le mis en cause à 4 ans de prison dont 2 avec sursis, un recours avait été interjeté et plaidé en mai dernier à la Cour d'Appel de Basse-Terre, qui a finalement infirmé le premier jugement. Un arrêt rendu ce mardi, renvoyant le prévenu à des fins de poursuites, l'avocat général avait d'ailleurs requis une relaxe.
Une décision qui par conséquent déboute les demandes de la partie civile, qui vit depuis dans l'hexagone. En effet, la juridiction qui a réexaminé le dossier, a souligné que mr Millet a constamment contesté avoir "eu des rapports avec la jeune femme en forçant son consentement, par l'emploi de contrainte, menace ou surprise". Il était question lors de la première audience, d'une supposée substance introduite dans la boisson de la présumée victime. Hors l'examen de la téléphonie montrerait que cette dernière était "suffisamment lucide" ce soir là, notamment pour communiquer par SMS ou pour emprunter l'escalier étroit menant à l'étage.
De plus, les analyses toxicologiques n'ont révélé aucune présence de produits suspects chez la plaignante. Une "concentration trop faible pour être significative" avec une soumission chimique, ont retenu les juges, aboutissant donc sur un "non-lieu pour l'infraction d'administration de substance nuisible". Par ces explications, l'ancien patron du Kama, Laurent Millet, est donc aujourd'hui blanchi par la Cour d'Appel. Notez que la jeune femme n'était pas présente aux diverses audiences mais représentée par son avocat.