Les adolescents suspectés de viol placés en centres éducatifs fermés

Par 30/11/2019 - 18:14 • Mis à jour le 01/12/2019 - 18:44

Quatre des 6 jeunes interpellés pour un viol collectif présumé cette semaine à Capesterre-Belle-Eau étaient présentés au pôle criminel de Pointe-à-pitre ce samedi. A l’issue de 8 heures de débats, 3 d’entre eux ont été placés séparément en centre éducatifs et le dernier, sous contrôle judiciaire simple. Une information a été ouverte pour faire toute la lumière sur cette sordide affaire.

    Les adolescents suspectés de viol placés en centres éducatifs fermés

Après deux jours de garde à vue, les 4 principaux mis en cause ont été déférés dès samedi matin devant le pôle d’instruction pointois. Chacun a été entendu séparément par le magistrat en charge de l’enquête. L’objectif était de déterminer s’il y a eu consentement ou pas de la victime, et selon les auditions menées, il semblerait que non. Pas de violences à proprement parler mais une pression psychologique. En effet, l’un des protagonistes était détenteur d’une vidéo compromettante impliquant la jeune adolescente, tournée il y de cela plusieurs mois déjà. Le jeune homme aurait menacé cette dernière afin qu’elle se livre sous peine de voir cette séquence, diffusée sur les réseaux sociaux.

Un chantage à la vidéo "nude" 

Ne sachant pas comment réagir, elle se serait donc exécutée sous la contrainte. Offrant son corps à au moins trois des maîtres chanteurs. Sans entrer dans les détails, des relations sexuelles qui se sont déroulée dans une école abandonnée du bourg de la commune. Pour ces faits très graves, la bande de copains a été mise en examen pour viol en réunion, notez que pour deux, il a aussi retenu le chef de diffusion d’images à caractère pornographique d’une mineur, une infraction prévue par le code pénal.

Trois suspects placés en CEF et EPI

Malgré les réquisitions de détention émanant du procureur, les mineurs âgés de 16 ans, ont été placés par le JLD en centre éducatifs fermés à Port-Louis, Baillif et Ducos pour l’un, il dispose de proches vivants en Martinique. Le quatrième lycéen, celui qui aurait apparemment filmé la scène, a été laissé libre sous contrôle judiciaire simple. Une information a été ouverte afin d'en savoir plus.