Les voleurs de cabris de l'INRAE écopent de 6 mois de prison avec sursis

Par 08/09/2020 - 07:46 • Mis à jour le 08/09/2020 - 07:53

Les auteurs des vols d’animaux, essentiellement des vols de cabris commis à l’INRAE du Moule étaient convoqués ce lundi 07 Septembre 2020 devant le tribunal de Pointe-à-Pitre, selon la procédure du « plaider coupable ». Et ils ont chacun accepté une peine de 6 mois d’emprisonnement avec sursis.

    Les voleurs de cabris de l'INRAE écopent de 6 mois de prison avec sursis

Ils étaient ainsi 4 adultes sur 8 présumés-responsables de ces vols d’un total de 60 têtes, essentiellement des cabris dits « créoles », commis au début de l’année, entre janvier et février. Des animaux dérobés à l'institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement sur le domaine de Gardel au Moule. 4 autres  auteurs-présumés de ces vols, étant des mineurs, seront convoqués ultérieurement devant le juge des enfants. Les 4 majeurs  comparaissaient donc hier matin sur reconnaissance préalable de culpabilité, une procédure permettant de les juger rapidement, ces auteurs d'infraction ayant reconnu les faits reprochés. La procédure est également appelée plaider-coupable. Après que le procureur eu décidé préalablement de la peine de 6 mois d’emprisonnement avec suris, les 4 auteurs les ont accepté devant le juge, qui les a homologué.

Quant à la perte de ces animaux, le préjudice est bien sûr financier pour l’institut, mais représente aussi un manque à gagner dans les recherches scientifiques des chercheurs de l’institut. Leurs recherches permettent en effet d'améliorer les qualités et les performances des animaux de race créole, mais aussi de comprendre les mécanismes de résistance des cabris notamment aux parasites gastro-intestinaux, afin de diminuer, à défaut de  supprimer le recours aux antibiotiques de synthèse, pour leur traitement antiparasitaires, ainsi que valoriser les ressources végétales locales pour les nourrir.

Mais la somme demandé comme préjudice par l’INRAE est astronomique, avoisinant les 10 millions d’euros. Ainsi, décision a été prise de renvoyer cet examen pécuniaire  sur intérêts civiles, où là, des justificatifs précis seront réclamés par la Justice.