L'escroc présumé arnaquait les élus

Par 07/06/2017 - 10:10 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:48

C'est une affaire qui avait été révélée l'année dernière en 2016. Celle d'un individu poursuivi pour escroqueries à l'encontre de plusieurs victimes, dont des personnalités du monde politique local. Le prévenu aurait fait croire qu'il pouvait interférer dans des procédures administratives ou judiciaires afin d'obtenir des décisions favorables moyennant finances. Le mis en cause, écroué, n'a pas été extrait à temps ce mardi. Problème d'organisation de l'audience, le dossier n'a donc pas pu être jugé devant le tribunal correctionnel. Il reviendra le 26 septembre prochain.

    L'escroc présumé arnaquait les élus

Une audience un peu spéciale, l’organisation n’était pas à son meilleur niveau : absence d’interprète dans certains cas, victimes non avisées ou réquisitions d’extraction de prévenus non ordonnées pour d’autres. Sur une quinzaine de dossiers, la majeure partie a du être renvoyée faute d’interlocuteurs. Ce fut le cas notamment pour cette affaire qui avait fait grand bruit à l’époque, un escroc présumé détenu à Basse-Terre n’a pas été convoqué par le tribunal. 

Déjà connu de la Justice, christian Miath 59 ans aurait réussi à arnaquer pas moins de 19 personnes et pas toutes naïves. Parmi elles, des élus locaux bien connus, citons par exemple jean Bardail, justin Paisley ou encore le tandem, marlène Miroite et marcel Sigiscar qui se seraient bien passés d’une telle publicité. Ce dernier, s’est d’ailleurs constitué partie civile par le biais d’un avocat contrairement à d’autres.

Dans quel but ?

On peut supposer que tous espèrent désormais récupérer les quelques milliers d’euros versés. Le suspect se serait construit une réputation dans un cercle très fermé, affirmant pouvoir user de son bras long au sein d’administration ou de juridictions pour faire avancer favorablement des procédures. Au total, il y en a pour environ 24.000€ de préjudice financier, selon nos sources. L’intéressé qui a reconnu en garde à vue avoir vendu du rêve à ceux qui voulaient bien l’entendre, n’ayant pas été extrait, l’affaire a donc été renvoyée au 26 septembre prochain.

Comment a-t-il réussi à convaincre ?

On l’ignore pour l’instant. Son conseil, maitre sandra Adonis-Navarin a pris note de la date de renvoi et avisera d’ici là son client. Reste à savoir si les différentes victimes lésées, absentes hier mardi mais représentées par leurs avocats, oseront la prochaine fois, se présenter en personne à la barre afin de témoigner publiquement.