Maguy Céligny dénonce un "acharnement"

Par 26/03/2018 - 16:40 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:47

La vice-présidente du Conseil régional et gérante de sociétés, Maguy Céligny, condamnée avec son compagnon, jeudi, dans une affaire d'abus de biens sociaux, s'est dite victime, sur RCI, d'"acharnement". Elle a confirmé avoir fait appel de sa condamnation, lundi, et continuera à exercer toutes ses activités "comme avant".

    Maguy Céligny dénonce un "acharnement"

Tout continue "comme avant"

Condamnée, jeudi, par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, à 12 mois de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende, Maguy Céligny a annoncé, lundi, en direct dans le journal de 13 heures, avoir interjeté appel. Un appel "suspensif, par conséquent aujourd'hui je n'ai pas d'interdiction de gérer me semble-t-il", a expliqué la chef d'entreprise, qui devrait donc rester aux manettes.

Interrogée sur un éventuel retrait de la vie politique en attendant son nouveau procès, l'élue au Conseil régional et Cap Excellence a donné cette réponse : "il n'en est pas question, c'est une affaire privée que je gère de manière privée."

Maguy céligny a jugé les peines ordonnées par le tribunal "complètement disproportionnées par rapport à ce qu'on vit aujourd'hui".

 

"C'est l'argent de mon entreprise !"

"C'est de l'acharnement aujourd'hui mine de rien!" a clamé Maguy Céligny. Interrogée sur des virements effectués au profit de ses enfants à Marseille, l'élue est sortie de ses gonds : "c'est l'argent de mon entreprise ! Il n'y a pas d'argent publique ! Il n'y a pas d'argent de l'Etat!  Il n'y a pas d'argent de la Région! Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la gale!".

 

Pas de détournement mais un "non respect de déontologie" pour l'élue

"Jamais il n'y a eu de détournement, effectivement on peut reprocher peut-être un certain non respect de déontologie", a reconnu Maguy Céligny, aide comptable de formation, en rectifiant le nombre de biens de luxe saisis chez elle en septembre 2014 : "4 sacs à mains, 4 pochettes, 3 portes-monnaie" et non 40 sacs de luxe comme indiqué lors des débats, jeudi. "On a juste rajouté un 0 derrière parce que ça fait bien, parce qu'il faut tuer", s'est exclamé Maguy Céligny, souhaitant "éclairer cette population".

Maguy Céligny et le journaliste Gilbert Pincemail, avaient été jugés, jeudi, par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, pour des abus de biens sociaux, entre 2008 et 2012, à savoir des dépenses personnelles avec les comptes de la société "Vigilan's @ com". Le couple a écopé respectivement de 12 et 9 mois de prison avec sursis et 50.000€  et 30.000€ d'amendes, avec interdiction de gérer une entreprise pendant une période de 5 ans.