Maxette Pirbakas est à Bruxelles tandis que la justice la cherche pour la juger

Par 24/04/2024 - 13:37 • Mis à jour le 25/04/2024 - 06:55

L'eurodéputée passée du RN à Reconquête doit être jugée pour des détournements de fonds supposés à la FNSEA. Pourtant, forces de l'ordre et magistrats n'arrivent pas à mettre la main sur Maxette Pirbakas.

    Maxette Pirbakas est à Bruxelles tandis que la justice la cherche pour la juger

C'est par un article de Mediapart que la nouvelle s'est répandue ce mercredi matin. L'eurodéputée Maxette Pirbakas serait introuvable alors qu'elle doit être jugée pour une affaire de détournement de fonds.

Selon l'article de nos confrères, la parlementaire européenne est soupçonnée d'avoir détourné à son profit près de 57 000 euros des caisses de l’antenne guadeloupéenne de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) de 2017 à 2019, années pendant lesquelles elle dirigeait la section départementale du premier syndicat agricole français.

La justice s'est aussi intéressée à des fausses signatures sur des procès-verbaux de réunions. L'enquête est close et Maxette Pirbakas doit en principe être convoquée devant un tribunal pour répondre de ces accusations.

Pourtant, celle qui a été élue sous les couleurs du Rassemblement National avant de rejoindre Reconquête d'Eric Zémmour en 2022 est aux abonnés absents.

Les forces de l'ordre ont bien tenté de se rendre à ses deux adresses aux Abymes et à Petit-Canal mais elle n'y était pas. Les magistrats lui ont bien envoyé des mails mais elle n'y a pas répondu. Même son avocat a dit ne pas savoir où était sa cliente.

Vue à Bruxelles

Néanmoins, ce mercredi matin, Maxette Pirbakas a répondu à RCI. Elle a indiqué se trouver à Bruxelles. L'eurodéputée a assuré qu'elle répondrait aux questions de la rédaction après sa participation à une réunion. Pourtant, quelques instants plus tard, la parlementaire a dit préférer s'exprimer via un communiqué de presse.

Dans son texte publié à 13 h 42 heure de Guadeloupe ce mercredi, Maxette Pirbakas se dit "scandalisée par la tonalité générale du propos, qui constitue rien moins qu'un agression en règle".

Elle estime que l'article a été écrit "sous la dictée du Parquet". Pour l'eurodéputée, ce qu'elle qualifie de coup bas est "à l'évidence une atteinte aux règles démocratiques".

Sur le fond Maxette Pirbakas rejette "avec force les accusations contenues dans l'article". Concernant sa communication, la parlementaire européenne charge son avocat de répondre à la presse.

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Sa présence à Bruxelles a été confirmée par l'eurodéputée Ecologiste Karima Delli qui a posté une photo de Maxette Pirbakas au téléphone dans une salle du parlement européen sur le réseau social X (ex-Twitter). Karima Delli a pris soin de poster la photo de sa collègue accompagnée du post de Médiapart sur l'affaire.

 

Maxette Pirbakas qui ne sera pas candidate aux élections européennes de juin prochain devra aussi répondre aux accusations de ses anciens collaborateurs parlementaires qui l'accusent de non-paiement de salaires.

Un après-mandat qui s'annonce donc intense pour l'élue guadeloupéenne

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