Mort de David Vincent : au second jour du procès en appel, les experts rappellent la cruauté des faits

Par 27/04/2022 - 09:33 • Mis à jour le 28/04/2022 - 02:31

Depuis lundi, deux des quatre hommes condamnés pour le meurtre de David Vincent, ce chef d'entreprise abattu à son domicile de Jarry en janvier 2019, sont jugés en appel. Hier, mardi 26 avril 2022, la deuxième journée d'audience était consacrée aux dépositions des experts et aux premiers témoignages .

    Mort de David Vincent : au second jour du procès en appel, les experts rappellent la cruauté des faits

Un commanditaire et un chauffeur 

S'ils ont fait appel, c'est que Jean-Marc  Lavinier et Jessy Galle contestent le rôle qui leur est attribué dans l'expédition violente qui a conduit à la mort de David Vincent. Rôles respectifs de commanditaire et de chauffeur, qui leur ont valu des peines de 25 et 10 ans de prison en première instance. 

Pourtant hier, la déposition de la directrice d'enquête a d'emblée replanté le décor de cette funeste soirée du 16 janvier 2019.

Selon cette dernière, on est bien, depuis lundi, face à celui qui a organisé le braquage mortel et qui a été condamné à 25 années de réclusion criminelle le 11 juin dernier : Jean-Marc Lavinier. 

Comme on est, aussi, en présence de celui qui conduisait le véhicule qui a emmené les quatre hommes sur le lieu du crime et qui a écopé de 10 ans de réclusion : Jessy Galle.

Les accusations portées par les co-condamnés - qui n'ont pas fait appel et purgent une peine de 22 ans - et les aveux de certains sont venus renforcer sa conviction.

Une lente agonie et une famille brisée

La directrice d'enquête confirme aussi que le crime a été horrible. David Vincent a été abattu devant deux de ses enfants. Les braqueurs ont ensuite contraint ces derniers à poser leur tête sur le corps de leur père agonisant et baignant dans une mare de sang. Les malfrats voulaient  les faire avouer où se trouvait le coffre familial censé contenir de l'argent, sous peine de subir le même sort ! 

Le médecin légiste a , pour sa part, insisté sur la cruauté du tir, lancé à une très courte distance. Selon l'expert, le quadragénaire n'est pas mort tout de suite et a beaucoup souffert avant de rendre l'âme. 

Les experts psychologues, qui ont examiné les enfants et l'épouse de la victime, ont décrit des personnes brisées, au point que l'une des filles, encore traumatisée, n'a pas été en mesure de venir en Guadeloupe avec les siens, endurer ce second procès.

Par leur grande précision, les questions, aussi bien du Président Emmanuel Planque que de l'avocate générale, Elodie Rouchouse, ont permis d'offrir un éclairage précis des faits tels qu'ils ont pu se dérouler.

Les Vincent étaient une petite famille appréciée et sans histoires, selon les témoignages de deux voisins, appelés à la barre. 

Des accusés au casier judiciaire chargé

Quant aux deux accusés, assis dans le box et qui espèrent qu'un autre regard soit porté sur l'affaire, leur casier judiciaire joue en leur défaveur. Celui de Jean-Marc Lavinier compte une quinzaine de faits mentionnés. 

Jessy Galle a, lui, bénéficié du témoignage de sa mère . Elle est venue dire que son fils avait été sous influence et qu'il n'était pas nécessairement un mauvais garçon. 

Ce mercredi matin, au troisième jour d'audience, la parole va être donnée aux proches de la victime : l'épouse de David Vincent et deux de ses quatre enfants se trouvaient dans la maison au moment du drame.

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