Moun Gwadloup devant la Justice : les deux prévenus relaxés

Par 05/01/2021 - 18:56 • Mis à jour le 05/01/2021 - 18:58

Deux principaux militants du collectif Moun Gwadloup étaient convoqués ce mardi devant le tribunal correctionnel pointois, poursuivis pour des faits présumés de rébellion et de refus de fichage génétique, commis en janvier dernier à Saint-François. Mais le ministère public tout comme les juges, ont estimé en s'appuyant sur la vidéo diffusée à l'audience que les infractions ne sont pas caractérisées. Les prévenus Yannis Chipotel et Cédric Tancelin ont donc été totalement relaxés.

    Moun Gwadloup devant la Justice : les deux prévenus relaxés

Le 11 janvier dernier, une grande mobilisation populaire est en cours à proximité de l'hôtel de ville de Saint-François. Des riverains mais aussi le collectif Moun Gwadloup exigent une rencontre avec les élus pour trouver une solution rapide au problème de l'eau, qui fait défaut dans les robinets depuis trop longtemps. Ainsi depuis plusieurs jours, la mairie est occupée et suite à une ordonnance rendue par la Justice, il est demandé aux forces de l'ordre de faire évacuer les manifestants. Une opération qui dégénère. Accusés de rébellion, deux militants de Moun Gwadloup sont ensuite placés en garde à vue. Mais lors de l'audience correctionnelle ce mardi, la vidéo montrant la situation n'a révélé aucun acte de violences, ni de coups, ni d'injures. Des individus passifs qui se laissent interpeller. “Une juste cause mais avec des mauvais moyens” a souligné la procureure adjointe.

Maître Clémentine Plagnol, pour la défense des deux prévenus : 

La vidéo tournée par les gendarmes a été diffusée à l'audience. "Des individus énervés certes qui souhaitaient avoir une réponse des élus" face à un cruel manque d'eau. “On voulait simplement des explications, avec une mise en place de dispositifs d'urgence comme partout en France, pourquoi pas en Guadeloupe ?” ont indiqué les prévenus. Yannis Chipotel alias Chang-Lee se dit satisfait d'avoir été entendu par la Justice :

Notez qu'aucune plainte ou constitution de partie civile n'a été déposée par l'élu pris à partie ce jour là. Le collectif entend continuer ses actions militantes pour, selon lui, le bien et l'intérêt de la population Guadeloupéenne.

 

 

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