Poursuivie pour des violences habituelles sur son mari

Par 23/06/2018 - 05:42 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:28

Une quadragénaire était poursuivie devant le tribunal correctionnel pour des violences habituelles sur son mari. Des faits présumés survenus au Lamentin depuis 10 ans. Elle aurait fait vivre un calvaire à la victime car il ne travaillait pas suite à des problèmes de santé. Des cicatrices et traumatismes psychologiques ont bien été relevés sur le plaignant mais dans le doute, les juges ont tout de même prononcé la relaxe. En effet, dur de savoir qui dit vrai dans ce dossier.

    Poursuivie pour des violences habituelles sur son mari

C’est un fait plutôt rare, très rare même ont tenu a souligner les magistrats. Des cas d'hommes battus existent mais ils représentent moins de 5% des violences conjugales, et rarement mis à jours car souvent les victimes préfèrent ne pas en parler par fierté. En l’espèce, le mari d’une cinquantaine d’année a décidé de déposer plainte après des années de mauvais traitements, selon lui. Tout aurait débuté en 2008 lorsqu’il s’est mis à ne plus travailler et à boire. Son épouse ne l’aurait pas supporté et aurait commencé les violences, d’abord verbales puis physiques. Coups de poings, de pieds, de bâton, l’interdiction de répondre ou même de parler en public.

Des versions qui divergent 

Elle, agent hospitalier a nié les faits parlant plutôt d’un conflit avec sa belle famille. Ce sont les frères et sœurs du mari qui auraient incité celui-ci à se présenter à la gendarmerie après 10 ans de soit disant souffrances. Toute une famille au courant mais qui ne s’est jamais manifestée avant, a retenu l’avocat de la défense, "c’est bizarre". "Nous vivons dans une société où il est très difficile pour un homme battu d’avouer, la honte l’en empêche le plus souvent" a précisé le Président. Pourtant le médecin a relevé des cicatrices sur son corps et une angoisse profonde, justifiant de 5 jours d’ITT. Pour le procureur, c’est parole contre parole, il n’y a jamais eu véritablement de témoins. Il existe donc une double lecture du dossier. Dans le doute, le tribunal a préféré prononcer la relaxe en faveur de la prévenue. Notez que les époux sont depuis peu, séparés suite à cette affaire.