Prison ferme pour non assistance à personne à danger après un homicide

Par 27/06/2018 - 06:21 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:27

Souvenez-vous de ce rasta sexagénaire et vendeur de cannabis, abattu dans son domicile de Petit-Bourg fin 2014. Grâce aux différents recoupements, un suspect avait été interpellé. Mais rebondissement ! Après enquête, il ne s’agit pas du véritable meurtrier. Seulement un client régulier qui n’avait pas hésité à se servir incognito en drogue après le crime. L’individu sans scrupule devait répondre ce mardi de non assistance à personne en danger et a écopé de 18 mois de prison ferme devant le tribunal correctionnel.

    Prison ferme pour non assistance à personne à danger après un homicide

On pensait l’auteur du meurtre en prison depuis longtemps. Il n’en est rien. Pour rappel, le très connu François dit Rasta, âgé de 63 ans avait été retrouvé baignant dans son sang chez lui à Fougère, avec 3 impacts de balles. C’est sa fille qui l’avait découvert vers minuit. Après des investigations menées durant des semaines par la section de recherches, un nom est ressorti. Celui de Didier Carbon, 24 ans, principal suspect dans cette affaire.

Il découvre le corps mais pense plutôt à se servir

Mais problème, au fil de l’enquête tout indique qu’il ne serait pas l’auteur de cet homicide. Il aurait en effet pollué la scène de crime par son passage juste après l’agression. Le prévenu était en fait venu comme simple client se fournir en herbe. Voyant la dépouille, agonisante ou morte on ne le saura jamais, l’individu n’avait pas hésité à l’enjamber pour se servir en drogue, volant au passage le téléphone du dealer sans avertir quiconque. Une erreur de débutant qui a permis de le localiser.

La peur de se faire accuser 

Après près d’un an de détention provisoire, Didier Carbon a finalement été innocenté. Il n'a semble t-il rien à voir avec ce violent règlement de compte, mais l’homme devait tout de même répondre de non assistance à personne en danger. La peur de se faire accuser avouera t-il à la barre. Le procureur a requis 12 mois de prison pour ce manque totale d’empathie. Le tribunal est allé au-delà et l’a condamné à 18 mois ferme et 12.000€ de préjudice moral pour les proches du défunt. Notez au final, que le vrai meurtrier n’a donc, à cause de tout cela, jamais pu être identifié.