Remise en liberté de Sobéso : l'attente insoutenable de la famille

Par 02/02/2018 - 15:56 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:01

La demande de libération du violeur et meurtrier de Francine Régent-Talbot dans les années 80, était examinée ce vendredi par la Justice de Caen. La décision a été mise en délibérée par le juge. Cette affaire avait beaucoup choqué la Guadeloupe de part son caractère sordide et cruel.

    Remise en liberté de Sobéso : l'attente insoutenable de la famille

Cette 7ème requête était examinée ce vendredi par un juge au centre pénitentiaire de Caen. Rogers Sobéso, condamné à perpétuité en 1985, peut faire valoir une demande libération conditionnelle. 

Pour Eugène Régent Talbot, père de la victime, c'est incompréhensible :

Rappel des faits

Francine Régent-Talbot était sortie cueillir des fruits ce jour de septembre 1982, elle comptait faire des confitures pour sa sœur étudiante à Paris. Alors qu’elle se promène dans un champ derrière le lycée de Baimbridge, elle tombe nez à nez avec Rogers Sobéso et Tony Michel, deux marginaux d’origine Dominiquaise qui lui demande quelques goyaves. La jeune femme de 19 ans qui s’apprête à rejoindre le lendemain même sa sœur dans l’hexagone, refuse et c’est à partir de la que les choses dégénèrent.

La victime est d’abord sauvagement violée puis, afin de ne laisser aucune trace ou témoignage, elle est ensuite étranglée non sans avoir été battue jusqu’au sang. L’enquête avancera très vite, puisque moins de deux jours après l’agression, les suspects sont identifiés et interpellés par la police. Ils avouent tout lors de leur garde à vue. Cependant, l’information est relayée et la population, traumatisée par cet effroyable meurtre, se masse autour du commissariat alors situé à la rue Gambetta de Pointe-à-pitre. Une vindicte populaire qui veut la tête des mis en cause. La communauté Dominiquaise tout entière sera même prise à partie et on assiste quasiment à un soulèvement général sur toute l’île, le préfet de l’époque craint le pire.

Les deux meurtriers, dont l’un est décédé depuis, seront finalement jugés par la Cour d’Assises deux ans plus tard et condamnés à perpétuité, avec une possible demande de liberté ces dernières années d’où cette requête formulée par le détenu âgé aujourd’hui de 61 ans.