Suite à une rupture, il poignarde sa compagne

Par 25/02/2015 - 03:51 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:39

Une délicate affaire conjugale était jugée hier mardi au tribunal de Pointe-à-pitre. Un dossier à la base criminel correctionnalisé avec l'accord des parties. En 2009 aux Abymes, un couple s'était violemment disputé car l'homme ne supportait pas l'idée d'une rupture. Ce dernier avait à plusieurs reprises, poignardé sa compagne, qui souffre aujourd'hui d'un handicape visuel définitif. Il avait ensuite tenté de se suicider, en vain, le tout en présence de leur fillette de 3 ans.

    Suite à une rupture, il poignarde sa compagne
Le prévenu de 37 ans intégré professionnellement, s’est montré discret à la barre, sans doute rongé par le remord. Nous sommes le 16 décembre 2009, un couple vit ses derniers instants. En effet, après de multiples mésententes, la femme a décidé d’en finir. Son conjoint n’est pas spécialement violent, peut être colérique quelques fois mais jamais il n’a levé la main sur elle. Elle, a finalement quitté le foyer, et est repartie vivre chez ses parents mais elle n’est pas contre des relations occasionnelles avec l'intéressé. Ce jour là, il l’a invité pour déjeuner. Tout se passe bien. Après le repas, le couple se retrouve dans la salle de bain et tente une ultime explication. La femme lui réaffirme son souhait de rompre. L’homme pète littéralement les plombs. La suite, on ne la connait pas, tout est histoire de confusion et de versions divergentes.

En présence d'une enfant

Lorsque les secours débarquent, ils retrouvent un couteau et les deux corps inconscients baignant dans une marre de sang. La femme grièvement blessée à la tête et l’individu présente plusieurs plaies au ventre. Un acte de désespoir impardonnable. Dépressif, il a tenté de la tuer et de se suicider. La scène s’est produite à quelques mètres de leur fillette de 3 ans qui jouait dans le salon. Le suspect à reconnu les faits même si une certaine amnésie a été constatée par les experts, suite au choc émotionnel. Aujourd’hui borgne, la victime elle n’a pas souhaité assister à l’audience. « Il veut payer pour ses actes » a indiqué l’avocat de la défense, détaillant cette délicate affaire passionnelle à l’issue dramatique. Des « allers-retours amoureux » et des difficultés de communication qui ont conduit à l’irréparable. Le tribunal après délibéré, a condamné le trentenaire à 5 ans de prison dont 18 mois avec sursis et obligation de soins.