Tirs à Sainte-Rose: l'auteur condamné

Par 24/02/2016 - 16:27 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:24

C'est une affaire qui avait fait du bruit, souvenez-vous, aout 2014 en plein après-midi, un groupe de jeunes avait été pris à partie par un individu armé sur la place principale de Sainte-Rose. On déplorait à l'époque plusieurs blessés graves par balles avec des ITT allant de 6 à 30 jours. L'auteur âgé d'une vingtaine d'année comparaissait ce mardi devant le tribunal correctionnel. Le mobile de cette violente agression: une rivalité entre gangs de la même commune. C'est un simple regard qui aurait mis le feu aux poudres.

    Tirs à Sainte-Rose: l'auteur condamné
115 impacts relevés sur l’un, 60 sur l’autre! Ce sont les conséquences du tir d’une gerbe de plombs calibre 12. Au total, 5 personnes avaient été blessées vendredi 27 aout 2014. Les faits s’étaient produit en plein jour, la place tricolore était alors bien fréquentée. Ce qui n’a du tout pas freiné Alcabelard étienne junior, 20 ans. Il est environ 13 heures, l’intéressé surgit avec un long fusil et fait feu sur un groupe d’individus. On déplore plusieurs victimes, touchées à l’œil, au visage, au dos. Des détonations qui, par ailleurs, ont déclenché un véritable mouvement de panique. Interpellé peu de temps après, grâce notamment à la rumeur circulant dans le milieu, le suspect est rapidement placé en détention provisoire. Lors de l’audience, il n’a rien voulu dire usant de son droit au silence.

Un prévenu muet comme une carpe

Mais d’après ce qui ressort des différentes auditions, l’agression aurait fait suite à un simple mauvais regard quelques heures plus tôt, vexé l’individu serait revenu avec une arme afin de laver l’affront. Il faut savoir qu’une rivalité oppose les bandes de Sainte-Rose, en l’espèce, le jeune homme ferait partie des « Vermines » et se serait fait menacer par les « HKM ». Viard contre Sainte-Marie, deux quartiers pourtant proches. Pour le ministère public, il s’agit de « rivalités ridicules qui n’intéresse personne mais qui mettent en danger d’autres citoyens innocents ». Des « gangs minables et violents qui osent défier la Justice en gardant finalement le silence à la barre ». Il a requis 5 ans de prison, une peine entièrement suivie par le tribunal qui a assorti la demande d’un maintien en détention.

Rinsy Xieng