Trois ans de prison ferme pour un conjoint violent

Par 19/03/2022 - 05:00 • Mis à jour le 19/03/2022 - 08:34

Il avait fait vivre un véritable calvaire à sa compagne. Un homme de 44 ans était présenté en comparution immédiate ce vendredi au tribunal pointois pour des violences habituelles sur la victime depuis 2020 aux Abymes, jusqu'à ce que cette dernière finisse pas déposer plainte la semaine dernière après un énième tabassage en pleine semaine consacrée aux femmes. Le prévenu violent a écopé de 3 ans de prison ferme avec mandat de dépôt.

    Trois ans de prison ferme pour un conjoint violent

Trois jours après la journée dédiée aux droits des femmes, la police est appelée pour intervenir résidence les Esses au Raizet. Sur place, ils prennent en charge une femme blessée à la tête, avec du sang dégoulinant partout sur son corps. Elle explique avoir reçu des coups de bâton de la part de son conjoint. Deux copines présentes confirment. L’individu violent âgé de 44 ans, lui aurait reproché d’être rentrée trop tard au domicile.

Au fil de la plainte, la victime avoue que ce n’est pas la première fois. Son corps est aujourd’hui en pièces, meurtri, maltraité depuis des années, au moins depuis 2020. Mais elle n’avait pas osé le signaler, par crainte et sous l’emprise de son tortionnaire très menaçant. Il lui aurait déjà cassé 2 téléphones, brutalisée, elle a été hospitalisée par le passé, et à peine sortie, il lui aurait ordonné de revenir sous peine de la frapper à nouveau. Elle aurait en moyenne été violentée 3 fois par semaine, selon ses déclarations, souvent sous l’effet de l’alcool.

Lui, a nié à la barre. "Elle est tombée toute seule, je ne l’ai pas touché. On se dispute oui, mais je l’aime". Le procureur pour ces faits graves, qui conduiront forcément à un drame si on ne l’arrête pas, a requis 30 mois de prison ferme avec mandat de dépôt, ainsi qu’une révocation à hauteur de 6 mois d’un précédent sursis. Peine suivie. Notez pour l’anecdote, qu’à l’issue de l’audience, le prévenu s’est inquiété auprès des juges pour ses animaux domestiques, 2 chats et 1 chien restés à l’appartement, comme si ces derniers avaient à ses yeux plus d’importance que sa propre compagne, absente au procès car ne pouvant lui faire face. 

PS: Afin de garantir l'anonymat de la victime traumatisée, l'identité des protagonistes ne peut être divulguée. 

 

 

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