Trois braqueurs devant la cour d'assises

Par 08/10/2018 - 19:31 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:06

Depuis ce lundi matin, les trois accusés qui comparaissent devant la cour d'assises, dont 2 sont assis dans le box, poursuivis pour de multiples faits commis entre le 18 et le 22 octobre 2014 à Saint-Martin, dont vol à main armée, tentative de meurtre, enlèvement, entre autres, doivent répondre à de nombreuses questions portant sur les faits qui leur sont reprochés. Les deux accusés d'origine vénézuélienne sont détenus depuis 4 ans. L'accusé Saint-Martinois, lui, comparaît libre, sous contrôle judiciaire. Comme il fallait s'y attendre, ils se dédouanent de beaucoup d'accusations et rejettent la responsabilité sur le 4e accusé qui, lui, est en fuite, depuis les faits.

    Trois braqueurs devant la cour d'assises

Bien qu'ils disposent, tous les 3, d'un casier judiciaire vierge, les accusés n'ont pas hésité à faire feu sur des gendarmes le 22 octobre 2014, en plein jour, à Marigot à Saint-Martin, alors que ces derniers tentaient d'intervenir lors d'un braquage avec prise d'otage, dans un bijouterie, qui impliquait les 3 individus. Pas évident de se retrouver dans un procès qui donne l'impression de devoir tout reprendre à zéro. Pas étonnant dès lors que le tout nouveau président de cour d'assises, à la recherche de ses marques, prenne son temps et veuille comprendre d'abord comment les accusés se sont connus et ont décidé ensemble, ensuite, d'attaquer, armés, une bijouterie. 3 accusés, 2 vénézuéliens, assis dans le box, détenus depuis 4 ans, dont on n'est pas sûr de l'identité et un Saint-Martinois, libre, sous contrôle judiciaire, assis... à côté de son avocat !

Position inhabituelle à la cour d'assises de Basse-Terre

On a appris, cet après-midi que le 4e accusé avait été interpellé en République Dominicaine d'où il serait originaire et qu'une procédure d'extradition pourrait être en cours pour le conduire en Guadeloupe afin d'être jugé. Ce ne sera pas d'ici vendredi car la procédure est longue. Il sera donc jugé seul puisque l'affaire a été disjointe. Une aubaine, peut-être, pour les 3 accusés de cette semaine qui voient là une opportunité de se dédouaner en se défaussant sur lui et en lui attribuant la responsabilité des principaux actes de gravité. Peut-être pas si simple, au regard des changements de versions données par les 3 hommes qui sont actuellement jugés. Un bel imbroglio en tous les cas pour la cour, le jury mais aussi accusation, les parties civiles et la défense.