Trois hommes jugés pour assassinat devant la cour d’Assises de Basse-Terre
Depuis hier matin (lundi 11 septembre), Alexander Subrun, Dylan Berdenand et Jonathan Molena comparaissent pour avoir tué Stephen Lacides, 26 ans, le 21 mai 2020 à Sainte-Anne de plusieurs coups de feu. Ce dernier leur reprochait de squatter illégalement un terrain de la famille de la victime.
Le 21 mai 2020 à Sainte-Anne, la vie d'un jeune de 26 ans a définitivement basculé. Ce jour-là, dans la matinée, Stephen Lacides a été tué à coups de feu.
Son corps a été criblé de balles. L'autopsie a permis de détecter 13 orifices sur le corps de la victime correspondant à 7 trajets de projectiles.
Une de ces balles a traversé les 2 poumons et occasionné son décès. Six des sept tirs ont été effectué alors que la victime tournait le dos à son ou ses tireurs.
Ces derniers étaient au nombre de trois. Ont-ils tous fait feu ? C’est ce que la cour d’Assises doit déterminer pendant les 4 jours de procès pour assassinat.
Une arme appartenant à Stephen Lacides a été retrouvée dans le camion de la victime. D'autres armes appartenant aux trois accusés ont également été récupérées.
Des profils insérés
Hier matin, le directeur d'enquête a motivé ce qui a conduit l'instruction à conclure à un acte prémédité. Une préméditation contestée par la défense, lors de cette première journée d’audience, essentiellement consacrée à entendre les dépositions du directeur d'enquête et des témoins des faits et de moralité. Des proches et des amis des accusés.
Les témoins entendus à la barre évoquent des relations conflictuelles existant entre un des accusés et la victime.
La défense tente d’amener ces mêmes témoins à brosser des portraits d'accusés loin d'être des criminels. Le plus jeune, Alexander Subrun, 21 ans aujourd'hui, était militaire au moment des faits. Dylan Berdenand, 23 ans, était pompiste. Et Jonathan Molena, manutentionnaire.
Les deux premiers disposent d'un casier judiciaire vierge. Le troisième présente cinq condamnations à son actif, dont quatre pour des faits de stupéfiants et une pour des faits de vol avec violences.
Rien ne prédestinait ce déchaînement tragique du 21 mai 2020. Dans ce dossier délicat entre les mains de la cour d’Assises, il subsiste encore un certain nombre de zones d'ombre qu'il faudra éclairer pour faire rejaillir une vérité. La vérité d'un drame qui, là encore, aurait pu être évité si les armes ne s'étaient pas invitées.
Leur procès est prévu sur 4 jours.
