Un SDF jugé pour avoir volé pour manger

Par 20/11/2018 - 15:43 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:17

En correctionnelle, lundi, un sdf qui a volé au Carrefour Destrellan et un trafiquant de stupéfiants de Marie-Galante ont comparu.

    Un SDF jugé pour avoir volé pour manger

Lundi, plusieurs comparutions immédiates ont eu lieu au Tribunal de Grande instance de Pointe-à-Pitre. Parmi ces affaires, celle d'un SDF originaire de la Guadeloupe et récemment revenu  sur l'île, arrêté le week-end dernier après avoir volé des denrées alimentaires au Carrefour Destrellan. 

L'homme d'une trentaine d'années a tenté de passer les caisses avec du cake, des brownies, des miniroulés, du fromage, du pain de mie ...pour un total de 26,02 euros exactement. 

"Pas de quoi faire bombance", selon Me Edouard Lantier, l'avocat du jeune homme déjà condamné en Guadeloupe et en région parisienne où il a vécu plusieurs années à près de 20 reprises pour des affaires de vols, vols en réunion...

L'homme a expliqué s'être retrouvé seul et sans ressources en Guadeloupe et a déjà fait l'objet d'une procédure de garde à vue en octobre dernier alors qu'il est revenu en juin 2018. Alors que le ministère public avait requis 4 mois de prison, le tribunal a opté pour une amende de 200 euros. 

Un  marginal trafiquant de stupéfiants à Marie-Galante 

Arrêté avec près de 41 grammes de cocaïne, conditionnés en 27 pochons et 2 grammes de cannabis et d'amphétamines, cet homme marginal de 35 ans déjà condamné pour exhibition sexuelle et possession de stupéfiants s'est vu également accusé de trafic sur le territoire de Marie-Galante. Interrogé par le procureur, le marginal s'est exprimé de façon désinvolte. 

"Vous risquez 10 ans de prison", s'insurge la procureure. 

Ce à quoi, l'accusé a répondu:

"Oui mais bon je suis consommateur, je fais ce que je veux de ma vie. Je suis pas dealer. Je suis pas porno star à l'échelle de Marie-Galante. J'ai quand même le droit de fumer"

"Non, la consommation est punie par la loi, d'amendes ou de prison", a recadré la Procureure. 

Ce à quoi, l'accusé a répondu par un bref

"Ah ok". 

Selon son avocat Me Olivier Chipan, son client n'est clairement pas un "El Chapo" et déplore le fait que dans la procédure on n'ait pas tenté de savoir à qui il avait acheté pour 50 euros de stupéfiants à Marie-Galante.  Selon son client, ces substances circuleraient facilement sur la dépendance. L'homme a écopé d'un an de prison avec mandat de dépôt.