Un commerce de drogues découvert en prison

Par 01/04/2023 - 12:14 • Mis à jour le 01/04/2023 - 20:46

Le commerce illicite en prison est possible. Illustration avec ce prévenu de 22 ans qui était jugé en comparution immédiate ce vendredi. Lors d’une fouille générale mercredi, plusieurs grosses quantités de stupéfiants ont été découvertes dans sa cellule. En plus de ces produits, un véritable cahier de comptabilité a été saisi ce qui indiquerait que le détenu se livrait à la vente à l'intérieur de Fond Sarail.

    Un commerce de drogues découvert en prison

Mercredi matin, dès 5h une fouille surprise est organisée dans le centre pénitentiaire de Fond Sarail. Toutes les cellules sont inspectées à la loupe. Une opération longue et minutieuse qui a duré jusqu’à 15h de l’après-midi ce jour là. Le bilan fait état de 18 téléphones portables détenus illégalement ainsi que 33 pics artisanaux. De l’herbe et de la résine de cannabis sont également retrouvées un peu partout mais en petites quantités.

Ce qui interpelle, ce sont ces près de 600 grammes de produits interdits en prison, et aussi à l’extérieur, découverts chez un détenu en particulier. 280 grammes d’herbe, 292 de shit mais aussi un cahier avec notés dedans des chiffres comptables. Bien sûr, son propriétaire par précaution, n’a pas indiqué la nature des marchandises associées à chaque nom. Il parle plutôt dans ses écrits, de chocolat, de confiture et de biscuits, mais les agents ne sont pas dupes, rien à voir avec le « cantinage » habituel, c'est-à-dire le troc de denrées alimentaires, spécifique au milieu carcéral. 

Le prévenu de 22 ans seulement, déjà bien connu pour ses affaires de drogue, a au départ nié vendre, avant de garder le silence. Ne répondant plus au Tribunal. Il pourrait s’agir des fruits du rackets ou d’échanges avec d’autres prisonniers qui réussissent à faire entrer petit à petit la marchandise via les parloirs selon des sources. 

Le mis en cause a quand même avoué faire des réserves pour lui au cas où il y aurait des pénuries. Face à son silence, le Procureur a requis pour ce trafic une peine ferme, 2 ans supplémentaires et révocation d’un sursis. Demande suivie.