Un couple condamné pour des violences sur une fillette de deux ans

Par 03/05/2023 - 06:02 • Mis à jour le 03/05/2023 - 09:01

Un couple d’assistants maternels quadragénaires était poursuivi hier devant la juridiction pointoise pour violences et non dénonciation, sur une enfant de 2 ans dont il avait la garde. Des faits commis entre octobre et décembre dernier au Gosier

    Un couple condamné pour des violences sur une fillette de deux ans

Plusieurs traces de violences avaient été relevées sur l’enfant âgée de 24 mois. La petite fille présentait des marques au cou, dans le dos. Des preuves de violences que les certificats médicaux attestaient d'autant plus que ces maltraitances avaient engendré des ITT supérieures à 8 jours.

Inquiets et suspicieux, les parents avaient fini par cacher un micro enregistreur dans le doudou de la petite. La bande audio qui a été  diffusée à l’audience hier était pour le moins traumatisante. "C'est une histoire affreuse qui a abouti grâce à la ténacité des parents qui ont eu l'intelligence de mettre en place le dispositif d'écoute. C'est un dossier terrible mais qui arrive à la conclusion que la justice peut passer", a commenté maître Estelle Szwarcbart-Hubert, avocate de la partie civile.

Insultes et vulgarité

En plus des coups, la jeune victime a été la cible d'insultes et de mots d’adultes d'une extrême vulgarité. Des séquences glaçantes au cours desquelles on entend la petite fille pleurer.

"Ils sont sanctionnés. Les juges ont su raison garder et ramener les réquisitions du ministère public et les demandes de la partie civile à de plus justes proportions. Mes clients ne reconnaissent qu'en partie les faits qui leur sont repprochés. Ils ont dit tout au long de l'audience à quel point ils étaient perdus et ne se reconnaissaient pas", a observé maître Flore Jean-François, avocate de la défense.

La femme, a au final écopé d’un an de prison dont la moitié aménageable, l’autre partie assortie d'un sursis probatoire. Son conjoint, 6 mois avec sursis simple pour ne pas avoir dénoncé les faits ainsi que plusieurs milliers d’euros de dommage et intérêts à payer solidairement. Le couple a aussi désormais interdiction d’exercer une activité en lien avec les mineurs.

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