Un trentenaire poursuivi pour détention d'images pédopornographiques

Par 09/02/2022 - 04:00

Les dérives liées aux réseaux sociaux. Un prévenu de 34 ans, sourd-muet comparaissait devant le tribunal correctionnel pour détention d’images pédopornographiques entre 2019 et 2020. Lors d’expertises sur ses appareils suite à une plainte pour viol, classée depuis, les enquêteurs avaient retrouvé des milliers de clichés, dont certaines interdites. Faute de preuves suffisantes et face à sa bonne foi, les juges ont préféré prononcer la relaxe. Mais l’occasion de rappeler que tout ne doit pas être échangé ou conservé sous risque de poursuites.

    Un trentenaire poursuivi pour détention d'images pédopornographiques

Un dossier à la base ouvert au criminel, suite à la plainte d’une jeune femme qui accusait le suspect de viol. Mais après des investigations approfondies, le juge d’instruction à l’époque avait prononcé un non lieu car la victime aurait menti. Ce qui n’a pas empêché au mis en cause d’effectuer 2 mois de détention provisoire. C’est pour des faits incidents qu’il était cette fois convoqué devant la juridiction pointoise. 

Lors de l’enquête en 2020, les experts informatiques avaient saisi 23.000 images diverses et variées souvent à caractère sexuel. Ce qui est en revanche interdit, c’est la possession d’images pédopornographiques, une quarantaine dans le lot. L’individu devait donc s’expliquer sur ces contenus. Il a indiqué via une interprète en langue des signes, qu’il fait parti d’un groupe whatsapp et avait reçu ces photos compromettantes, il n’avait pas pensé à les supprimer et s’y était d’ailleurs opposé par la suite. 

Une procédure particulière a souligné le parquet, vu que cette découverte est liée aux soupçons de viol aggravé du début. Il avait le moyen de supprimer mais ne l’a pas fait a-t-il ajouté, avant de requérir 1 ans de prison ferme. Pour Maître Edouard Lanthiez, rien ne précise l’âge des différentes filles sur les clichés, comment peut-on parler de pédopornographie ? Il n’y a aucune preuve sur la provenance et on ne peut pas être tenu responsable de ce que l’on reçoit sur les groupes, souvent on ne regarde même pas. Le tribunal face à ces arguments et voyant la bonne foi du prévenu, a donc prononcé la relaxe totale.

 

 

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