Une mule interceptée avec de la cocaïne cachée dans ses locks
Une énième mule guyanaise était présentée ce mercredi (13 mars) en comparution immédiate après avoir été contrôlée à Pôle Caraïbes vendredi avec de la cocaïne. Mais particularité de l’affaire, la marchandise était cachée dans ses locks !
Face à la multiplication des contrôles dans les bagages, à même ou dans le corps, les trafiquants se voient contraints d’innover. Ainsi, vendredi soir dernier, une voyageuse de 23 ans, en transit se fait intercepter. La cocaïne, pour un poids total de 2 kilos, était minutieusement conditionnée en longs paquets, dissimulés dans une perruque de dreadlocks. Cette dernière, déjà toute prête, aurait été fournie par le commanditaire avant un départ du Surinam.
Un voyage en plusieurs étapes
Pour tenter de brouiller les pistes, la jeune femme s’est d’abord rendue à Curaçao, puis à Saint-Martin partie hollandaise, avant de passer par la Guadeloupe, elle devait se rendre ensuite à Paris. Rémunération prévue pour ce transport 9000€ à l’arrivée, alors que la valeur dépasse dans l’hexagone les 83.000€ à la revente.
Mère de deux enfants en bas âge
Les juges étaient aussi intrigués par 2 voyages effectués en novembre et décembre dernier. La mise en cause a donc été interrogée dessus. Mais elle a assuré que c’était sa première fois. Dans la vie, elle "job" en tant que serveuse et coiffeuse, mère de 2 enfants de 3 et 5 ans qui se retrouvent maintenant seuls en Guyane, elle a pleuré à l’audience, regrettant amèrement son choix.
Des fouilles désormais dans les cheveux
Le Tribunal a comme requis, prononcé 18 mois de prison ferme, maintien en détention et une très grosse amende douanière. Notez que le journal "Le Parisien", évoquait déjà il y a quelques jours ce nouveau procédé de drogue cachée dans les cheveux. Deux sœurs, elles aussi guyanaises, avaient été interpellées à Orly fin février. Une méthode qui a depuis fait l’objet d’une note spéciale à l’attention de tous les services.
