Une surveillante pénitentiaire jugée en comparution immédiate

Par 21/11/2018 - 06:10 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:17

On a peut être évité le pire en début de mois. Une surveillante pénitentiaire de profession était présentée en comparution immédiate ce mardi, poursuivie pour menaces et mise en danger des résidents d’un immeuble. Suite à un problème de voisinage à Baie-Mahault, les gendarmes sont intervenus mais la porte du domicile de la suspecte était obstruée par une bonbonne de gaz au robinet ouvert. Les juges l’ont condamné à 6 mois de prison avec sursis et une thérapie obligatoire.

    Une surveillante pénitentiaire jugée en comparution immédiate

C’est surtout en raison de son état mental que les juges ont opté pour cette décision. La prévenue de 37 ans, agent pénitentiaire à Baie-Mahault en arrêt maladie depuis peu, souffre de légers troubles selon l’expert qui l’a examiné. En revanche, le tribunal a ordonné une injonction de soins pendant minimum 2 ans en plus de la peine de 6 mois avec sursis prononcée. Tout débute le 3 novembre dernier, lorsque les gendarmes sont appelés dans une résidence de Gourdeliane. En arrivant, ils voient des traces de sang dans les parties communes.

Elle agresse son voisin 

Les militaires prennent contact avec un des résidents qui leur indique que sa voisine est folle, qu’elle a tenté de l’agresser avec 3 couteaux, qu’elle se serait, au final blessée toute seule. La patrouille se dirige vers l’appartement de l'intéressée, mais n’arrivent pas à y entrer, ils enfoncent la porte mais un objet lourd bloque l’ouverture, un sifflement se fait entendre. Les gendarmes comprennent de suite et font évacuer tout l’immeuble.

Une bouteille de gaz ouverte 

Avec des renforts, ils pénètrent enfin dans le domicile et trouvent la suspecte allongée sur le canapé, dans un état second et surtout alcoolisée. A la barre, la prévenue a expliqué ne pas avoir volontairement obstrué l’entrée, elle s’apprêtait à aller changer sa bouteille de gaz à l’épicerie du coin. Dur à croire pour la présidente. « Je le jure sur la tête de mes enfants » a déclaré la femme en pleurs. Dans le doute, les juges n’ont retenu que les menaces de mort sur le voisin et l’ont relaxé pour la mise en danger d’autrui. Elle sera suivie par un spécialiste et un juge d'application des peines.

Les syndicats dénoncent les conditions de travail

L'occasion pour les syndicats de prison de dénoncer une nouvelle fois leurs conditions de travail qui peuvent entraîner comme en l'espèce des situations délicates. Il n'existerait pas assez de prise en charge psychologique pour les agents. Un seul psychologue pour les deux centre de détention en Guadeloupe, ce n'est pas assez selon Eric Pétilaire de la CGT pénitentiaire :