Viols incestueux : le profil d’un prédateur présenté aux Assises

Par 30/04/2024 - 09:43 • Mis à jour le 30/04/2024 - 10:37

Depuis hier matin (lundi 29 avril), un procès pour viols incestueux est jugé devant la cour d'assises de Basse-Terre.

    Viols incestueux : le profil d’un prédateur présenté aux Assises
Cour d'Assises de Basse-Terre

C'est un véritable obsédé sexuel qui a été dépeint hier par la cour d'Assises de Basse-Terre, au premier jour du procès.

Dans le box des accusés, un père de 69 ans est accusé d'avoir volontairement exercé des actes de pénétration sur sa fille âgée entre 8 et 9 ans et des agressions sexuelles sur une autre victime de 10 ans au moment des faits présumés.

Ces actes auraient été commis entre décembre 2018 et mars 2020 pour les premiers et de juin 2021 à juillet 2022 pour les seconds.

L’homme n'hésitait pas à se photographier et à se filmer lors de ses actes commis envers ses filles ou celles des autres. Des gamines de 8, 9, 10 ou 11 ans. 

En récidive, il n’a pas tenu compte de ses condamnations antérieures en 2005 pour agression sexuelle et en 2013 pour viol sur mineure de 15 ans. 

Une première condamnation

Malgré une première sanction à 3 ans d'emprisonnement devant la chambre correctionnelle de la Cour d'Appel de Basse-Terre puis une autre de 13 années de réclusion criminelle devant, cette fois, la cour d'assises du chef-lieu, l'individu a recommencé tout de suite après sa libération, de 2018 à 2020 puis de 2021 à 2022. 

Pas une année pendant 4 ans sans s'en prendre à des innocentes pour son plaisir. Un désir sexuel qu'il trouvait plus fort avec des gamines qu'avec ses compagnes respectives. 

Malgré l'injonction de soins, l'homme a arrêté de se faire soigner. Un acte volontaire signifiant bien « sa décision de poursuivre son œuvre », lui a fait comprendre l'avocate générale, au premier jour de son procès.  

Des jurés horrifiés 

Une journée qui a horrifié les jurés face aux photos et vidéos d'un accusé confondu devant ses propres actes. Des enregistrements réalisés alors qu’il était sous bracelet électronique.

Ces parlantes sont significatives « d'un culot maladif et d'un obsédé excessif sans mesure et sans contrôle », lui a t-il été encore précisé par l'accusation hier soir.

Décrit comme sans limite et dangereux pour la société, il a contraint, par ses agissements, les fillettes et leurs mères respectives à fuir la Guadeloupe pour s'éloigner de lui. 

Des fillettes qui ont grandi depuis et se sont constituées parties civiles avec leurs proches. Elles s’exprimeront ce mardi en visio-conférence depuis l'Hexagone.

Leurs dépositions sont très attendues.

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