Crise : le Préfet réquisitionne les 4 principaux opérateurs d'eau

Par 25/04/2020 - 09:35 • Mis à jour le 25/04/2020 - 16:57

Face à la crise sanitaire liée à l'épidémie de covid-19, la Préfecture a réquisitionné le SIAEAG, la CAGSC, la RéNoc et Eau d'Excellence pour rétablir en urgence un service d'eau. Faute d'eau dans les robinets, les Guadeloupéens ne peuvent en effet respecter les gestes barrières nécessaires pour limiter la propagation du virus.

    Crise : le Préfet réquisitionne les 4 principaux opérateurs d'eau

Le Préfet a décidé de prendre des mesures exceptionnelles pour répondre à la situation précaire de l'eau en Guadeloupe. Philippe Gustin va mettre en place un plan de crise. Ces coupures d'eau récurrentes sont inacceptables pour les Guadeloupéens privés régulièrement d'eau. Une situation d'autant plus choquante pour la population, en pleine période de crise sanitaire. Comment en effet respecter les gestes barrières préconisés pour limiter la propagation du virus sans pouvoir se laver les mains?

Par ailleurs, dans ce courrier, le Préfet pointe du doigt le manque d'information pour les usagers. Une relation à l'usager qui doit être restaurée selon Philippe Gustin. 

Ce vendredi 24 avril, en concertation avec les présidents de région, du département, les présidents d'EPCI, il a pris la décision de réquisitionner pendant trois mois une partie des agents de opérateurs dont les territoires sont le plus impactés par les tours d'eau. Les personnels des quatre principaux opérateurs, le SIAEAG, la RéNoc, Eau d'Excellence et la CAGSC, sont donc mobilisés.

La réquisition portera également sur des entreprises privées qui apporteront leur expertise et leurs capacités techniques. 

Dans le cadre de cette réquisition, les opérateurs continueront à assurer la gestion de leur organisation et de leur personnel et l'Etat pourra assumer avec les collectivités, les frais d'investissements nécessaires à la remise à niveau des équipements jugés urgents.

La réunion technique qui s'est tenue ce vendredi avait pour but de définir les modalités de gestion de la crise. Un diagnostic préalable sera nécessaire selon la Préfecture. Il vise à déterminer la meilleure stratégie pour rétablir un service minimum et les moyens nécessaires pour y parvenir. 

Toutefois, le préfet reste lucide sur le temps nécessaire pour mettre un terme à cette crise de l'eau en Guadeloupe. " Mettre fin aux tours d'eau qui sapent des réseaux par ailleurs vétustes, prendra du temps."  Il encourage donc à poursuivre les actions ambitieuses entamées ces deux dernières années par les opérateurs, la Région, le Département, les EPCI et l'Etat à savoir le plan d'action prioritaire eau potable.

Ce plan d'Actions Prioritaires de 71 millions d'euros a été engagé ainsi qu'un appui technique et financier pour rechercher et réparer les fuites sur le réseau. Des travaux sont en cours notamment à Capesterre Belle-Eau.

 

 

 

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