De la friture sur la ligne entre Marie-Luce Penchard et Les Républicains
Sarkozy a voté, lundi 14 septembre, Laurent Bernier lors de la commission nationale d’investiture des Républicains (LR) en vue des régionales. Sans tarder Marie-Luce Penchard a fait un autre choix. Celui d’une autre stratégie fondée sur des problématiques proprement guadeloupéennes.
Marie-Luce Penchard a donc pris temporairement ses distances avec LR. Pourtant, elle reconnait à son parti de grandes valeurs comme l’humanisme."(…) C’est un grand parti, il y a des grands humanistes, je pense notamment à Alain Juppé", a indiqué l’ancienne ministre des Outre-mer sur les ondes de RCI Guadeloupe mercredi 15 septembre.
Au-delà des valeurs humanistes, l’enjeu des élections régionales concerne des préoccupations locales, guadeloupéennes. Et pour cette échéance, la maire de Basse-Terre entend bien construire sa stratégie politique en prenant en compte ces paramètres." Je ne veux m’associer à aucune démarche qui consiste à privilégier le national au détriment de la Guadeloupe, parce que si nous ne prenons pas nos responsabilités, nous Guadeloupéens, personne ne le fera".
"Les oubliés"
Amère depuis la décision des Républicains d’accorder l’investiture à l’édile de Saint-François Laurent Bernier ? Marie-Luce Penchard s’en défend :"Les hommes d’aujourd’hui ne sont pas les hommes de demain. Je ne quitte pas le parti, je me mets en congé pour être libre en conscience, pour défendre la Guadeloupe et les Guadeloupéens", assure-t-elle.
A en croire Marie-Luce Penchard, cette commission qui s’est tenue lundi à Paris en présence de Nicolas Sarkozy lui aura au moins permis de clarifier sa position. Et elle ne s’en cache pas :"Je suis contente d’avoir participé à cette instance (…) Je me doutais que nous étions les oubliés, maintenant, j’en ai la preuve".
Anaëlle Edom
