Déblocage des aides publiques : la campagne sucrière va pouvoir redémarrer à Marie-Galante

Par 22/02/2017 - 20:33 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:15

Une nouvelle convention pour l'usine de Sucreries et Rhumeries de Marie-Galante (SRMG) a été signée, lundi 20 février 2017, par la région, l'Etat et le département. Cette convention permet de redémarrer la campagne sucrière ainsi que le déblocage des aides publiques.

    Déblocage des aides publiques : la campagne sucrière va pouvoir redémarrer à Marie-Galante
Une nouvelle convention pour l'usine Sucreries et Rhumeries de Marie-Galante (SRMG) a été signée, lundi 20 février 2017, par la région, l'Etat et le département. Cette signature était très attendue, l'activité de la SRMG étant suspendue depuis plusieurs semaines. La convention doit "permettre le redémarrage de la campagne sucrière".

Pour le président de région Guadeloupe Ary Chalus, cette signature était de surcroît plus que nécessaire. Elle irait dans l'intérêt de toutes les parties prenantes au dossier.

"Nous avons signé une convention jusqu'à septembre 2017 (...) Ce qui nous permet de continuer à négocier, à discuter. Au contraire, c'est une porte de sortie (...)", a-t-il indiqué, mardi 21 février, sur les ondes de RCI Guadeloupe.

Ce n'est pas moins de 1,6 millions d'aides publiques qui vont être débloquées. Mais la signature du document achoppait en raison d'un profond désaccord entre les acteurs de la filière et la CCMG sur les projets de centrales thermiques à adosser à la SRMG.

Les acteurs de la filière soutiennent depuis 2012 le projet de centrale thermique du groupe Albioma. De son côté, la CCGM défend un projet plus récent. Celui-ci s'inscrit dans le cadre de l'appel à projet "Démonstrateur industriel de la ville durable" du ministère de l'Environnement. Il entend, de plus, développer le "tourisme durable".

Reste que pour les maires de l'île, la signature de cette convention est un déni de démocratie. "On a porté atteinte à la démocratie", a déclaré la maire de Capesterre-de-Marie-Galante Marlène Miraculeux-Bourgeois. Selon l'élue, elle a eu lieu alors que " le président Chalus et la présidente Borel savaient très bien que madame Maryse Etzol et monsieur Jacques Cornano étaient absents du département".

"Personnellement, je n'ai reçu aucune convocation", a-t-elle ajouté.

La présidente de la CCMG Maryse Etzol a indiqué, dès mardi sur notre antenne, qu'elle donnerait des suites judiciaires à cette affaire. Le dialogue entre la CCMG, la région et le département est-il rompu ?

Ary Chalus et Josette Borel-Lincertin n'ont cessé de jouer la carte du compromis ces dernières semaines. Ils ont rappelé qu'il n'y avait pas "d'incompatibilité entre la pérennisation de la filière industrielle sucres-rhums de Marie-Galante et la volonté de la CCMG" de développer son projet "Démonstrateur industriel de la ville durable".

Anaëlle Edom avec la rédaction
@anaellee_rci