« J'ai toujours été pour une évolution, pour qu'il y ait une seule collectivité », Ary Chalus

Par 14/06/2023 - 07:16 • Mis à jour le 14/06/2023 - 08:11

Il était le grand absent du 17e congrès qui s’est tenu le 7 juin. Ary Chalus, le président de Région a accepté de répondre à nos questions une semaine après ce grand rendez-vous des élus, qui a conduit au vote d'une résolution favorable à la création d'une collectivité unique.

    « J'ai toujours été pour une évolution, pour qu'il y ait une seule collectivité », Ary Chalus

Son absence n’était pas passée inaperçue au 17e congrès des élus qui s’est tenu 7 juin dernier. Une absence d’Ary Chalus, président de Région, motivée pour « raison personnelle ». Toutefois, le président du conseil régional a accepté de nous en dire plus. C’est pour motif de santé qu’il n’a pu prendre part à cet événement.

Ça va bien. J'étais parti faire des soins à la jambe. Effectivement, j'ai eu des interventions en Martinique et il fallait que je fasse des contrôles au niveau de l'hôpital américain. J'ai eu des rendez-vous. Vous savez, c'est très difficile d'avoir des rendez-vous là, et ça s'est bien passé.

En faveur d’une collectivité unique

Pendant le congrès des élus de Guadeloupe, deux résolutions ont été votées. Parmi elles, celle de confier à la commission mixte ad hoc le soin de poursuivre les travaux conduisant à un projet d’organisation institutionnelle portant notamment sur la fusion de la Région et du Département en une collectivité unique.

Une vision que partage Ary Chalus :

Je crois que depuis 2003, j'ai toujours été pour une évolution, pour qu'il y ait une seule collectivité. Nous avions eu un congrès, je me rappelle, nous avions parlé aussi du rôle des EPCI. Je l'ai toujours dit et pour moi, c'est très simple d'avoir une seule collectivité du style de la Guyane. Je suis vraiment pour une seule collectivité, car il y a trop d'actions qui se chevauchent sur les deux collectivités.

Trop d’actions qui se chevauchent et également trop d’élus : « Je suis pour à peu près 55, 60 élus et on peut avoir une bonne collectivité et des gens qui travaillent ».

Ce Congrès a aussi permis de dégager 153 préconisations avant la tenue du Comité interministériel pour l'Outre-Mer (CIOM) prévu le mois prochain. Mais Ary Chalus ne se montre pas optimiste s'agissant des réponses apportées par l'État, alors que 75% des préconisations demandent un effort financier.

Ça m'étonne vraiment que l'État accepte tout. Mais tout ce que nous, élus guadeloupéens, nous pouvons faire ensemble avec l'appui des parlementaires, je pense qu'il faudrait que nous puissions le faire pour la Guadeloupe, pour les Guadeloupéens. Aujourd'hui, c'est à nous de prendre nos responsabilités, de faire s'il faut un référendum, demander à la Guadeloupe ce qu'elle veut pour demain, continuer à travailler avec la population, poser des questions, aller sur le terrain.

De quoi motiver une fois de plus l’évolution institutionnelle du territoire.

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