Législatives 2022 : début de campagne pour la 4e Circonscription

Par 30/05/2022 - 16:30

2 des 12 candidats de la 4e circonscription ont lancé leur campagne ce week-end : Marie-Luce Penchard à Basse-Terre, et Elie Califer à Saint-Claude.

    Législatives 2022 : début de campagne pour la 4e Circonscription
©fb Marie-Luce Penchard et Elie Califer

La 4ème circonscription compte 11 communes du Sud Basse-Terre, les Saintes comprises, et s'étend de Capesterre Belle-Eau à Bouillante.

Marie-Luce Penchard

La figure de la droite guadeloupéenne a reçu pour l'occasion les soutiens des deux exécutifs des deux collectivités majeures, Ary Chalus pour la Région et Guy Losbar pour le Département, mais également du Président de la communauté d'Agglomération Grand Sud Caraïbes et maire de Bouillante, Thierry Abelli, ainsi que des maires de Capesterre Belle-Eau, Jean-Philippe Courtois, de Trois-Rivières, Jean-Louis Francisque, et de Gourbeyre, Claude Edmond.

À cette déjà longue liste, il faut encore ajouter des conseillers régionaux et départementaux. C'est que Marie-Luce Penchard dit vouloir "jouer collectif" au profit de la Guadeloupe :

Je suis la députée qu'il faut parce que je connais parfaitement le travail parlementaire. J'ai cette proximité parce qu'en tant que maire de Basse-Terre, j'ai appris à être à l'écoute. Et puis la dimension européenne, il faut l'avoir, car il y a des dossiers qui ne peuvent pas se traiter uniquement au plan national. En tant qu'ancien ministre de l'Outre-mer comme dans la délégation que j'ai eue au niveau de la région, je maîtrise parfaitement ces dossiers. D'ailleurs, la Guadeloupe est citée en exemple au niveau de la gestion des fonds européens.

Si elle est élue, Marie-Luce Penchard insiste sur l'intransigeance du dialogue à mener avec le gouvernement pour faire entendre les problèmes de la Guadeloupe et de l'Outremer. Elle se place ainsi notamment dans le prolongement de l'appel de Fort-de-France, pour constituer un groupe Outre-mer qui va siéger à l'Assemblée nationale et "défendre bec et ongles les dossiers pour que le développement économique soit une réalité en Guadeloupe, avec évidemment un regard particulier sur le Grand Sud Caraïbes".

Il y a par exemple eu un contrat exceptionnel à la Réunion pour la réalisation de grandes infrastructures routières. Il n'y a donc aucune raison que nous n'en bénéficions pas aussi. Notamment pour la déviation de Capesterre, ou ici, à Basse-Terre, la déviation qui permet d'accéder au boulevard maritime par le contournement de Rivière des Pères

Elie Califer 

De son côté, le Maire de Saint-Claude se dit résolument offensif pour éviter de retrouver la majorité présidentielle qu'il estime "avoir subie pendant 5 ans".

Les élections présidentielles se sont déroulées dans un contexte particulier. Nous devons entendre le cri de désespérance, non seulement des Guadeloupéens, mais aussi de l'ensemble des populations d'Outre-mer. L'essentiel maintenant c'est d'amener une nouvelle majorité au niveau national pour contrebalancer la politique antisociale qui a été menée depuis cinq ans, et de remobiliser les citoyens à la chose démocratique.

Elie Califer se veut par ailleurs confiant dans l'électorat de proximité dont il est persuadé qu'il se rendra plus massivement dans les urnes que lors des scrutins des législatives précédentes, en dépit d'une conjoncture où il faudra "évidemment regagner la confiance des électeurs".

Certains pensent faire des programmes de développement pour la Guadeloupe, mais il s'agit pour un député de travailler à l'échelle de la nation, de proposer et voter les lois, de les amender, et surtout de contrôler l'action du gouvernement. Quand on est député, on est un ambassadeur de la circonscription dans laquelle on a été élu auprès de la nation. Et bien sûr, on développe son réseau et ses relations pour pouvoir agir sur le développement local.

Elie Califer reconnaît lui aussi la nécessité d'un travail commun avec les différents représentants des Outre-mer et se définit plusieurs priorités pour adresser "le malaise" de ces territoires, et de la Guadeloupe en particulier, via un certain nombre de "réparations sociales" : le SMIC, le blocage des prix, toutes les problématiques liées à l'hôpital, notamment la réintégration des personnels de santé, et évidemment l'accès à l'eau, un "devoir républicain" selon lui.