Primaire des Républicains : Sonia Pétro joue la carte de l'apaisement

Par 30/08/2016 - 23:42 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:20

Sur le plan national, la précampagne de la primaire des Républicains est déjà très musclée. Les attaques fusent entre les trois favoris Nicolas Sarkozy, François Fillon et Alain Juppé. En Guadeloupe, Sonia Pétro, la présidente de la fédération du parti joue la carte de l'apaisement.

    Primaire des Républicains : Sonia Pétro joue la carte de l'apaisement
"Les Républicains sont en phase de reconstruction". C'est ce qu'a assuré Sonia Pétro, la présidente de la fédération guadeloupéenne des Républicains, à l'occasion de notre émission Lundi Politique le 29 août 2016.

A l'instar des autres poids lourds du parti dirigé par Nicolas Sarkozy, la Guadeloupéenne a tenté de faire passer un message d'apaisement. Les Républicains le savent. Une primaire sanglante n'est pas sans danger pour leur avenir.

"Ce serait hypocrite de dire qu'avec la primaire que nous ne pas encore repartis dans des joutes. Cette fois, les joutes vont concerner notre famille politique. Dimanche, j'étais à la fête patronale de Bouillante, j'étais assise à côté de Philippe Chaulet, le président du comité de soutien d'Alain Juppé. Nous nous sommes promis de faire en sorte que la campagne soit belle et sans invectives, en tout cas au niveau local", a indiqué Sonia Pétro.

Pour cause outre Atlantique, les Républicains vivent au gré des querelles internes. Nicolas Sarkozy candidat à la primaire a dû essuyé les foudres de François Fillon, son ancien Premier ministre. Lancé également dans la course, l'homme généralement flegmatique a pointé à demi-mot, concédons-le, les démêlés judiciaires de l’ancien président de la République.

"Il ne sert a rien de parler d'autorité quand on est pas soi-même irréprochable (...) Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen", a-t-il fustigé.

En lice lui aussi, Alain Juppé a déployé ses équipes pour mieux contrer ses adversaires.

L'ex-président devra aussi faire face à Nathalie Kosciusko-Morizet, son ancienne ministre de l'Ecologie et porte-flingue. La reine des coups médiatiques compte bien se distinguer pour exister.

D'ailleurs, certains observateurs du monde politico-médiatique affirment que c'est bien là l'enjeu d'une primaire : diviser pour s'unir peu avant l'échéance présidentielle.

Pour les candidats l'enjeu n'est pas des moindres. C'est lors de ces élections que sortira le grand favori des élections présidentielles. Chacun sait qu'une défaite mettrait fin à ses hautes ambitions.

Pour l'heure, les responsables politiques nationaux estampillés LR, à l'image de Valérie Debord ont rappelé que le débat de cette primaire se situait sur le plan des idées. Les attaques personnelles sont donc à proscrire.

Anaëlle Edom
@anaellee_rci