COVID 19 : le plan blanc activé

Par 23/08/2020 - 14:55 • Mis à jour le 24/08/2020 - 10:16

La direction du CHU de Pointe à Pitre a décidé d’activer le plan blanc ce dimanche au vu de la recrudescence du nombre de cas de coronavirus en Guadeloupe.

    COVID 19 : le plan blanc activé

Le service de réanimation du centre hospitalier universitaire affiche complet. La totalité des lits est occupée par des patients atteints par le COVID 19. Les Urgences sont également fortement sollicitées, le nombre de cas augmente jour après jour. Aussi, la direction a décidé de remettre au goût du jour le plan blanc, qui avait déjà été activé en mars dernier au tout début de l'épidémie. 

Le Plan Blanc c'est quoi ? 

Le plan blanc contient des mesures d'organisations destinées à faire face à une situation sanitaire exceptionnelle ou une activité accrue d'un hôpital. Il permet d'organiser l'accueil et la prise en charge d'un afflux massif de victimes d'un accident, d'une catastrophe, d'une épidémie ou d'un événement climatique meurtrier et durable.

Qui le déclenche ?

Le plan blanc peut être déclenché par le directeur ou le responsable de l'établissement de santé public ou privé. Il informe alors le représentant de l'Etat dans le département. L'information est transmise au directeur général de l'agence régionale de santé, le service d'aide médicale urgente départemental et les représentants des collectivités territoriales concernées.  Le préfet et le Premier Ministre peuvent également déclenché le plan blanc si la nature de la situation sanitaire ou l'ampleur de l'afflux de patients ou de victimes le justifient.

Quelles mesures ? 

En cas de déclenchement du Plan Blanc, plusieurs mesures sont mises en place par l'hôpital.

  • La mise en place d'une cellule de crise pilotée par le chef d'établissement ou son représentant, et chargée de gérer l'alerte, ou la crise.
  • L'organisation du tri, de l'accueil des malades, de leur répartition selon la nature et la gravité de leur pathologie dans des unités spécialisées ou à défaut, les plus adaptées à leur prise en charge.
  • L'ajout de lits supplémentaires dans les services.
  • Les modalités de transmission de l'alerte au sein de l'établissement, ainsi que les liaisons internes et externes à l'établissement pour assurer la circulation des informations.
  • Un plan de confinement et un plan d'évacuation de l'établissement.
  • Le maintien sur place des équipes de personnels volontaires.
  • Le rappel gradué des personnels volontaires en repos, afin d'avoir des moyens suffisants mais aussi de pouvoir organiser des rotations en cas de crise durable.
  • Un transfert des patients des services impliqués vers des services moins impliqués, d'autres établissement, voire le renvoi à domicile lorsque cela est possible.
  • Une déprogrammation des activités non urgentes : consultations, interventions chirurgicales,…
  • L'inventaire de moyens disponibles par les services médico-techniques (pharmacie, laboratoires, imagerie médicale) et logistiques (blanchisserie, restauration).
  • Le renforcement des moyens de communication : le standard téléphonique est renforcé et les communications sont réservées au seul plan blanc, renfort si nécessaire par un poste sanitaire mobile.
  • L'organisation d'un triage médical strict dans une salle suffisamment grande et sous la responsabilité d'un médecin trieur, distincte de l'accueil classique des urgences, et distincte de l'accueil des familles et des médias.
  • L'organisation de la circulation automobile sur le site avec une signalétique et un fléchage supplémentaire pour faciliter la circulation en interne, recours à des mesures de surveillance et de gardiennage renforcées.
  • Le recours éventuel à des moyens associatifs : bénévoles des associations de secourisme et d'aide sociale pour le traitement des soins légers ou les gestes d'accompagnement.
  • Le flux des nouveaux arrivants doit être maîtrisé afin de prévenir la contamination de tout l'établissement en cas d'accident : nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique.