En Guadeloupe, la dénutrition touche surtout les personnes âgées

La dénutrition est un mal silencieux. La dénutrition à ne pas confondre avec la malnutrition était ce matin au cœur d’une matinée d’informations organisée au  Hall d’entrée du CHU dans le cadre de la semaine nationale la dénutrition. 

Des stands d’information avaient été mis en place, animés par des professionnels de santé : kinésithérapeutes, nutritionniste et diététiciens. 

Il s'agissait d'informer le public sur cette maladie mal connue, qui peut conduire à la mort. Chez nous, elle affecte particulièrement les personnes âgées. Au CHU, trois-quarts d’entre eux présentent ce diagnostic dès leur entrée en hospitalisation.

Une maladie dont les causes peuvent s’expliquer par les effets d’une solitude mal vécue mais aussi par des maladies comme un cancer pernicieusement dissimulé.

Le docteur Julie Romana, chef de clinique en gériatrie au CHUG, liste les conséquences de la dénutrition.

On a du mal à la dépister et à ne pas voir forcément son impact. Parmi les conséquences, on a une perte d'indépendance fonctionnelle, c'est-à-dire des personnes qui auront du mal à se déplacer, des personnes qui auront tendance à faire des escarres, du mal à cicatriser. C'est tout leur métabolisme qui va fonctionner au ralenti puisqu'elles n'auront pas l'énergie nécessaire pour pouvoir fonctionner normalement et permettre à leurs différents organes de la vie

Il existe des moyens simples de la dépister

On peut en mourir et c'est justement tout l'enjeu de dire que c'est une pathologie qu'on dépiste avec des moyens simples, à savoir se peser une fois par semaine, essayer de se lever d'une chaise cinq fois de façon successive et de voir si on a réduit vraiment ses apports, qu'on a moins d'appétit pour des choses. Ce sont des choses simples, mais qui sont vraiment importantes parce qu'elles permettent de prendre à temps la dénutrition