La prise en charge du SAMU en Guadeloupe visée dans une enquête nationale

Par 23/08/2018 - 17:03 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:18

Dans une enquête dévoilée par le journal hebdomadaire "Le Point", on apprend que la prise en charge du SAMU de manière générale est visée avec un chiffre qui interpelle: 4,6 millions d'appels de patients n'ont pas été pris en charge par le SAMU en 2016. Dans le classement, le département de la Guadeloupe figure en bas de l'échelle.

    La prise en charge du SAMU en Guadeloupe visée dans une enquête nationale

Le SAMU de Guadeloupe est visé dans les données dressées par la SAE, la statistique annuelle des établissements de santé. Des informations révélées dans le journal hebdomadaire "Le Point" cette semaine. 

Une enquête qui interpelle avec ses chiffres: 15% des appels sont restés sans réponses en 2016, ce qui représente en réalité 4,6 millions d’appels de patients qui n’ont pas été pris en charge par le SAMU. 

La Guadeloupe figure elle aussi en bas du classement. 

Selon le Dr. Patrick Portecop, chef du service SAMU du CHU de Pointe-à-Pitre: "Nous sommes conscients de la marge de progression qui est la notre pour atteindre les objectifs cibles de l'aide médicale d'urgence tels qu'ils sont définis dans notre profession. Pour les dernières situations exceptionnelles que nous avons vécu, sans le SAMU, je ne pense pas que nous aurions pu passer le cap des épisodes de chikungunya, dengue, zika, incendie ou ouragan que nous avons eu à gérer... A défaut d'avoir les chiffres exacts que je suis certain que le journal Le Point ne pouvait pas détenir, ni le ministère, avoir de telles conclusions c'est quand même découragé le personnel qui au quotidien se donne beaucoup de mal pour opérer." 
 

Du côté des organisations syndicales, même son de cloche, certains paramètres n'ont pas été pris en compte. 

Pour Véronique Courtois, adjointe de section UTS-UGTG du CHU: "Ils n'ont pas pris en compte, la typologie du département. Il n'y a pas beaucoup de médecins sur le territoire. S'il y a beaucoup d'appels et très peu de personnes pour réceptionner les appels, cela signifie qu'il y a des appels qui se perdent dans la nature... On se demande sur quelle base réelle, Le Point a fait son enquête".