Les chances de survie après un cancer inférieures en Guadeloupe par rapport à l’Hexagone

Par 05/03/2024 - 16:59 • Mis à jour le 05/03/2024 - 17:00

5 ans après le diagnostic, la survie des personnes atteintes de cancers est globalement inférieure à celle observée pour l’Hexagone. C’est ce que révèle une étude menée conjointement par le Réseau français des registres des cancers, Santé publique France et l’Institut national du cancer.

    Les chances de survie après un cancer inférieures en Guadeloupe par rapport à l’Hexagone
Photo d'illustration

Les résultats de l'étude menée par le Réseau français des registres des cancers, Santé publique France et l’Institut national du cancer montrent de grandes disparités selon les localisations. Les auteurs classent la survie en trois catégories de pronostic : « favorable, intermédiaire et défavorable ».

Si, globalement, la survie des personnes atteintes des cancers est inférieure aux indicateurs hexagonaux, pour le cancer de la prostate ou du sein chez la femme, elle est similaire à celle observée dans l'Hexagone.

Pour les cancers de pronostic intermédiaire, l'indicateur est très inférieur dans l'archipel. La survie nette standardisée, tourne autour de 50 et 60 % pour le cancer colorectal, du col de l'utérus, les myélomes et plasmocytomes.

Une différence importante pour le cancer du col de l’utérus

La différence de survie la plus importante dans ce groupe est retrouvée pour le cancer du col de l'utérus avec 20 points de pourcentage de moins que la survie dans l'Hexagone.

Dans la dernière catégorie, les cancers de mauvais pronostic dont la survie est inférieure à 35 % et donc défavorable, on retrouve les cancers de l'ensemble lèvre, bouche, pharynx, le cancer de l'estomac, le cancer du poumon et le cancer de l'œsophage.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer une telle différence : l'âge au moment du diagnostic, les comorbidités, l'offre de soins, le délai de prise en charge du plateau technique.

Pour déterminer les écarts avec exactitude, les auteurs de l'étude précisent que des analyses supplémentaires doivent être poursuivies, notamment pour les cancers où les différences sont les plus importantes.

Les travaux menés dans le cadre de cette étude portent sur des malades  diagnostiqués entre 2008 et 2015  La survie est un indicateur clé pour évaluer le système de santé dans sa globalité et mesurer l'impact des politiques publiques en matière de prévention, de dépistage, et de soins.

 

 

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