Levothyrox : 4 plaintes déjà déposées en Guadeloupe

Par 17/11/2017 - 09:44 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:15

Dans l’affaire du lévothyrox, ce médicament prescrit pour soigner les troubles de la thyroïde, et qui présenterait de forts effets secondaires, 4 plaintes ont déjà été déposées au parquet de Pointe-à-Pitre par des patients.

    Levothyrox : 4 plaintes déjà déposées en Guadeloupe

La nouvelle formule du lévothyrox, commercialisée en mars dernier, a suscité des milliers signalements pour de forts effets secondaires au niveau national. Et la Guadeloupe est aussi concernée. Depuis que l’affaire a éclaté en septembre, dans l'archipel, 4 patients ont décidé de porter plainte. Cela représente une plainte tous les 15 jours en moyenne et il pourrait y en avoir d’autres selon les patients interrogés. Irène Dorville, mère de famille de 44 ans, se dit prête à aller en justice s’il le faut.

« Très difficile de vivre avec ça »

Irène Dorville explique souffrir au quotidien depuis la mise sur le marché de la nouvelle formule : « à partir du mois d’avril j’ai commencé à sentir des changements physiquement et je n’ai pas tout de suite eu le réflexe de penser que ça venait du levothyrox ». Quelques mois plus tard, quand l’affaire éclate et que les médias l’évoquent, elle réalise que « ça correspond exactement » à ses symptômes : « grosse fatigue, sommeil agité, changement du transit, troubles de l’humeur, des crampes à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, atroces en plus, des vertiges au point de m’être fait arrêter par le médecin parce que je ne tenais vraiment pas debout, c’est très difficile de vivre avec ça ».

Combien de patients concernés en Guadeloupe ?

Du côté de l’ARS, impossible pour l’heure d’avoir le nombre de patients concernés en Guadeloupe. Maggy Chevry-No, présidente de l’ordre des pharmaciens en Guadeloupe, ne « peut pas » non plus donner de chiffre officiel, mais a constaté au niveau de son officine qu’«il n’y en a pas beaucoup, entre 5 et 10% maximum de gens » présentent des troubles parmi sa clientèle. Mme Chevry-No insiste : « le message le plus important c’est de ne pas arrêter le traitement en cours parce que les effets risquent d’être plus désastreux ».

Irène Dorville continue ainsi de prendre du levothyrox, faute de mieux, car son médecin « refuse » de lui prescrire l’ancienne formule, de nouveau disponible, nommée Euthyrox. « Ils ont l’impression qu’on fait du cinéma, c’est l’enfer ! » déplore-t-elle.

Et après ?

L’approvisionnement en Euthyrox a été faible en Guadeloupe. Au niveau national, le laboratoire Merck a annoncé 200 000 importations supplémentaires mardi. Concernant les plaintes reçues en Guadeloupe elles doivent être transmises au pôle de santé publique de Marseille.