Vaccination Covid-19 : non à l'obligation pour les soignants
Le gouvernement envisage un projet de loi pour imposer la vaccination aux soignants. Les syndicats locaux reconnaissent qu'il s'agit d'une question personnelle, toutefois, sont contre l'obligation de se faire vacciner.
La question divise la France depuis quelques jours : faut-il imposer la vaccination aux personnels soignants ? Pour beaucoup, c'est ouvrir une porte pour l'imposer dans d'autres secteurs. Il faut dire que la situation dans l'hexagone interpelle. En effet, deux courbes évoluent dans le mauvais sens : d'une part, la proportion du variant Delta parmi les nouveaux cas de Covid-19 ne cesse de progresser, et d'autre part, la proportion de première injection de vaccin s'effondre (passant de 75% à 25% en un mois). Aussi pour éviter une nouvelle vague en septembre prochain à cause notamment du variant Delta (venant d'Inde et jugé plus contagieux), le gouvernement envisage un projet de loi pour l'obligation de la vaccination pour les personnels soignants (Ephad, maisons de retraite, hôpitaux, ...). Une législation déjà en vigueur en Italie, bientôt au Royaume-Uni dans les maisons retraite et à l'étude dans d'autres pays comme la Serbie et l'Irlande.
Non à l'obligation
En Guadeloupe, les organisations syndicales reconnaissent que la vaccination est une question d'ordre personnelle. Toutefois, elles refusent l'idée de l'imposer chez les soignants. La crainte pour Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG, c'est ouvrir une porte contre les libertés des guadeloupéens
L'UTS (Union des Travailleurs de la Santé)/ UGTG tient exactement le même discours : la vaccination contre la Covid-19 est un choix personnel, toutefois Claudine Marathon secrétaire général de la section, conteste la volonté du gouvernement de l'imposer dans un cadre législatif
Le dialogue est engagé
Sur cette question de l'obligation de vaccination des soignants contre la Covid-19, le Premier Ministre Jean Castex entamera dés cette semaine des rencontres avec les associations d'élus. Il sera question d'un éventuel projet de loi qui pourrait être examiné dés la fin juillet au Parlement. Cette rencontre est prévue jeudi prochain, en visioconférence. Dans l'éventualité d'un consensus sur la question, le projet de loi serait alors évoqué en Conseil des Ministres dés la semaine prochaine.
