Vers la fin de la suspension des soignants non-vaccinés ?

Par 23/02/2023 - 11:37

La question se pose depuis que la Haute autorité de santé (HAS) a ouvert la voie à la levée de l'obligation vaccinale contre le Covid-19 chez les soignants, dans un document daté du 16 février. Après une consultation publique en ligne, elle rendra son avis définitif à la fin du mois de mars.

    Vers la fin de la suspension des soignants non-vaccinés ?
Image d'illustration

Cette annonce de la Haute autorité de santé a reçu un accueil mitigé au sein du personnel soignant suspendu qui réclame toujours sa réintégration.Sans enthousiasme nombre d’entre eux prennent cette annonce avec des pincettes, comme Jean-Marie Grédouard, agent administratif du CH. Non-vacciné

Cela ne nous fait ni chaud ni froid. Nous sommes là, nous sommes en attente. Nous savons que nous avons raison. Nous avons eu raison. Nous avons raison et nous continuons notre combat.

La Haute Autorité de santé proposera-t-elle la fin de l'obligation vaccinale contre le Covid pour les soignants ? Son avis définitif est prévu fin mars. Il pourrait être suivi par les responsables politiques. Denis Delumeau, agent du CHU qui avait entamé il y a un an une grève de la faim, attend la décision du gouvernement.

C'est un décret pour lever l'obligation vaccinale. Puisqu'il n'y a aucune raison que pour le commun des mortels qu'on envoie à l'hôpital visiter leurs malades. Donc je ne vois pas pourquoi maintenant les soignants devraient garder cette obligation.

Une réintégration sous conditions

Et après 16 mois, le personnel suspendu, interrogé, balaie d'un revers de main la proposition de rupture conventionnelle faite par le gouvernement. Ils n'espèrent qu'une chose : retourner à leur poste. Mais la réintégration doit se faire sous certaines conditions, selon Denis Delumeau :

Si on nous réintègre, déjà on a subi une injustice, donc c'est clair que nous allons demander les dommages et intérêts qui y découlent. Dès qu'on nous réintègre, on va reprendre nos postes et on fera le nécessaire, mais à condition de nous avoir dédommagés de tout ce qu'on nous a fait subir depuis deux ans.

En attendant que l'État et le législateur se prononcent, les syndicats mobilisés poursuivent la bataille sur un autre front, celui des tribunaux. Plusieurs procédures judiciaires ont déjà été engagées contre le CHU de Guadeloupe pour tenter d'obtenir la fin des suspensions.

Tags