Barrages routiers : le préfet durcit le ton

Par 20/02/2018 - 11:21 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:56

Le blocage du pont de la Gabarre lundi durant plus d’une heure par les agriculteurs mécontents n’a pas été sans réponse de la part des autorités. Certes la circulation a été fortement perturbée, mais le préfet de région a durci le ton en prenant les réquisitions nécessaires. S’ils y avaient été contraints, les gendarmes mobiles auraient pu faire usage de la force pour dégager la route. Fort heureusement, ils n’ont pas eu à le faire. Mais cela marque une évolution très nette de la réponse des autorités aux tenants des blocages routiers en tout genre.

    Barrages routiers : le préfet durcit le ton

Les barrages routiers récurrents de Capesterre Belle-Eau, les opérations escargots à répétition, les blocages ponctuels du pont de la Gabarre, les ralentissements imposés aux automobilistes sur des axes à forte densité de circulation ces derniers mois, ont fait craindre à certains, une défaillance de l’autorité de l’Etat en Guadeloupe. C’était sans doute aller un peu vite en besogne. Tout porte à croire, en effet, à la lumière des événements de la gestion de ce lundi 19 février sur le pont de la Gabarre, que la donne est effectivement en train de changer. 

C’était déjà le cas, il y a peu, à Capesterre Belle-Eau, où le représentant de l’Etat avait fait rétablir la circulation en dépêchant sur place des gendarmes mobiles en nombre.  Il en a donc été de même en ce début de semaine encore, sur le pont de la Gabarre.

En prenant ces réquisitions permettant aux forces de l’ordre d’user de tous moyens pour dégager les routes barrées et garantir ainsi aux automobilistes guadeloupéens la liberté de circuler, le préfet Eric Maire a adressé un message très clair à ceux qui pensent pouvoir troubler l’ordre public de la sorte.  En l’espèce, l’usage de la force ne s’est pas avéré nécessaire - fort heureusement -, car les manifestants se sont dispersés à la vue de l’imposant déploiement de gendarmes mobiles.

Un préfet à réaction

Si certains peuvent s’indigner d’avoir dû patienter très longtemps dans les bouchons provoqués par ces blocages, il est un fait établi désormais. Les candidats aux barrages des axes routiers stratégiques de notre département, vont devoir y réfléchir à deux fois. Car manifestement, la réponse de l’autorité préfectorale jugée un peu molle jusqu’ici, semble montrer quelques signes de fermeté, voire de durcissement, pour éviter que toutes les corporations, au gré de leurs humeurs, de leurs mécontentements et revendications, ne s’estiment autorisées à bloquer le pont de la Gabarre ou autres axes majeurs de circulation. De sorte que l’opinion publique locale intègre, si elle pouvait en doute, qu’il y a bel et bien un préfet en Guadeloupe