Conflit de la canne : toujours pas de signature du protocole

Par 26/03/2024 - 16:26 • Mis à jour le 27/03/2024 - 07:15

Une rencontre était prévue ce mardi 26 mars entre les différents acteurs de la canne afin de signer un protocole sur la méthode à mettre en place et un calendrier, mais les planteurs ont préféré relancer la discussion pour aborder des thèmes manquants selon eux.

    Conflit de la canne : toujours pas de signature du protocole
Photos : Elodie Soupama

Malgré un protocole amendé avec les remarques des planteurs, dès le départ ils l’ont fait savoir, rien ne sera signé. D’abord, car les planteurs demandent le retrait des poursuites en justice de l’usine Gardel. Et ensuite, car, selon eux, des revendications qu’ils portent manquent cruellement à ce protocole.

Des points importants à revoir

Willem Monrose, porte-parole du collectif des planteurs du Nord Grande-Terre et planteur de 19 hectares à Anse-Bertrand :

Quand ils nous ont envoyé des documents, on s'est retrouvé sur certains paramètres, on s'est dit pourquoi pas, mais à un moment donné, il faut qu'on parle de nos revendications.

Notamment ce qui concerne le prix de la tonne de cannes pour lequel les planteurs réclament 120 euros par tonne sans condition de richesse.

On a trouvé une autre approche parce qu'ils nous ont expliqué c’est que la richesse ne pouvait pas être enlevée, puisque la richesse est une formule, on va dire, globale sur tous les produits qui ont une valeur de saccharine pour ceux qui ont du sucre, mais c'est une valeur de référence. Donc on leur a proposé, comme la rémunération à 7% de richesse ne nous convient pas par rapport au coût des prestations de porter la rémunération d'une valeur de 7 à 9%. C'est-à-dire que nous souhaitons être payés à 9% de richesse, même si le résultat de nos cannes fait 7%. Et là, ils ne se sont pas prononcés.

Une nouvelle rencontre cette semaine

Ary Chalus et Xavier Lefort rencontre canes

En effet, pour le préfet de Région Xavier Lefort, rentrer dans les détails de calcul demande du temps alors que celui-ci presse. Même si pour lui il est certain qu’il faut revoir le calcul du prix de la richesse et celui du prix global de la canne qui manque de lisibilité, cela exige un travail de fond. Il souhaite trouver des solutions d’ici la fin de la récolte, mais pour l’heure la priorité est d’acter le calendrier et la méthode de travail.

Je suis toujours ouvert à la discussion. On va remettre le sujet, on va retravailler un petit peu, puis on va revoir s'il y a que l'ensemble des parties prenantes. On peut avoir une signature dans la semaine.

Par ailleurs, pour Denis Céleste, directeur général adjoint en charge de l’économie au conseil régional, cette rencontre n’était pas vaine et surtout la Région a tenu ses engagements.

On a aujourd'hui aussi dans ce document proposé qu'il y ait un plan de relance de la production cannière. Un plan de relance, ça veut dire mettre à disposition des planteurs un accompagnement technique, leur permettre de planter dans de bonnes conditions, continuer la replantation. Les planteurs estiment qu'il faut continuer les travaux durant quelques jours. La collectivité régionale accepte cette proposition et nous sommes en attente de leur retour afin que nous puissions fois pour tout ce document et permettre à ce que la canne puisse continuer à exister et poursuivre le développement de la filière canne en Guadeloupe.

Une nouvelle rencontre devrait se tenir cette semaine à Saint-Claude avec la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF).

Les échanges ont été parfois tendus. 

 

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