Mobilisation à Fond Sarail : les agents attendent un retour de l’administration pénitentiaire

Par 11/04/2024 - 13:26 • Mis à jour le 12/04/2024 - 06:51

Mobilisés depuis ce matin (jeudi 11 avril) au centre pénitentiaire de Baie-Mahault, des agents de la prison réclament plus de moyens humains après l’agression de deux de leurs collègues.

    Mobilisation à Fond Sarail : les agents attendent un retour de l’administration pénitentiaire
Photos : Bernard Solé

À l’appel de l’intersyndicale UFAP/UNSA Justice et FO Justice, plusieurs agents se sont mobilisés ce jeudi matin 11 avril devant le centre pénitentiaire de Fond Sarail à Baie-Mahault.

Le personnel agressé

Leur objectif étant de dénonce l’escalade de la violence, le manque de moyens et le manque de structure adaptée pour des tenues qui présentent des troubles psychiatriques. En effet, deux membres du personnel ont été agressés par des détenus en moins de 24 heures.

Karine Pretériens, la secrétaire UFAP/UNSA Justice :

Si on est devant la porte aujourd'hui, c'est parce qu'en fait, hier, une fois de plus, on a un collègue qui s'est fait agresser dans un service où, effectivement, il est isolé et il travaille tout seul. Et ça fait des années, effectivement, qu'on demande à ce que dans ce service-là, ils soient au moins deux pour pouvoir travailler en toute sécurité. Ce qu'on a voulu faire, c'est lancer un cri d'alarme à l'administration pénitentiaire. On subit des agressions, les agresseurs sont transférés. On n'a pas l'impression d'être entendus, écoutés plus haut, parce qu'en fait, nous, ce qu'on veut, c'est avoir des structures adaptées pour gérer les personnes détenues qu'on reçoit, puisque pour beaucoup, ils sont atteints de problèmes psy, il faut le dire, et on n'a pas la structure adaptée pour leur prise en charge. Donc, ça nous met énormément en difficulté

Mobilisation Fond Sarail centre pénitentiaire

Se faire entendre

Des difficultés qui, espèrent-ils, seront entendues par leur administration qui se trouve dans l’Hexagone. Ils ont demandé un entretien en visioconférence.

On sait pertinemment qu'on n'aura pas de réponse positive dans l'immédiat. Mais ce qu'on veut, c'est qu'ils nous entendent, qu'ils prennent en compte nos doléances, qu'ils les fassent remonter au niveau de l'administration pénitentiaire, qu'on puisse effectivement avancer sur le sujet et revenir travailler sans avoir pour autant la boule au ventre.

Notez que le mouvement de grève n’était prévu que pour 24 heures.

Témoignages.

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