Que risquent les auteurs des violences en marge de la mobilisation des lycées ?

Par 14/12/2018 - 05:35 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:11

Emportés par l’effet de groupe, certains élèves peuvent céder à la violence pourtant les peines encourues pour les auteurs de vandalisme sont lourdes.

    Que risquent les auteurs des violences en marge de la mobilisation des lycées ?

Depuis le début de la mobilisation des lycéens ce lundi en Guadeloupe, on déplore de nombreux débordements en marge des manifestations. Ce mercredi, quatre lycéens ont été interpellés à Baimbridge Ce jeudi, on déplore de nouveaux actes de violence avec des forces de l’ordre et des sapeurs pompiers pris à parti, des tentatives d’incendie et des dégradations perpétrés dans et aux alentours des établissements scolaires.

Emportés par l’effet de groupe, certains élèves peuvent céder à la violence pourtant les peines encourues pour les auteurs de vandalisme sont lourdes.

Des peines très lourdes

Le vandalisme est une infraction pénale qui consiste à détruire, à dégrader ou détériorer le bien d’autrui, avec la volonté de nuire à autrui et de manière gratuite.

Cela concerne aussi bien les biens publics que les biens privés.

La détérioration ou l’incendie d’un véhicule, les graffitis et les tags non autorisés, la détérioration d’établissements publics sont considérés comme étant des actes de vandalisme.

Selon le Code Pénal, les auteurs de tels actes encourent une peine de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.

Ces peines sont applicables uniquement si l’acte de vandalisme a entraîné des dégâts importants. Si les dommages sont légers, l’acte de vandalisme est puni de 1 500 euros d’amende et d’un travail d’intérêt général.

Si les dommages sont légers et qu’il s’agit d’un tag, l’acte est puni d’un travail d’intérêt général et d’une amende de 3 750 euros.

Des circonstances aggravantes

Néanmoins certaines circonstances aggravantes peuvent alourdir les sanctions pénales.

Ainsi, si l’acte de vandalisme est commis à plusieurs, dans le but d’intimider un témoin ou la victime d’une infraction, par une personne dissimulant son visage, dans un local d’habitation ou dans un entrepôt pénétré par effraction, contre un conjoint ou un membre de sa famille, contre un policier, un gendarme ou un policier, contre un bien public ou contre un bien d’une valeur patrimoniale.

La tentative de vandalisme est punie de la même manière que l’acte de vandalisme.

En outre, si l’acte de vandalisme a été provoqué par une explosion ou par un incendie mettant en danger l’intégrité physique d’autrui, la sanction est de 10 ans de prison assortis d’une amende de 150 000 euros d’amende.

Si l’acte de vandalisme a entraîné le décès de la victime, l’auteur de l’infraction encourt la réclusion à perpétuité.

Les actes perpétrés depuis le début de la semaine dans l’académie pourraient donc bien coûter cher à leurs auteurs.