Allô les pompiers j’écoute ?

Par 12/07/2018 - 12:14 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:23

Incendie, accidents de la route, malaises sur la voie publique...Comment les pompiers de la Guadeloupe traitent-ils chaque jour les nombreux appels d’urgence qu’ils reçoivent? Au siège du CODIS des Abymes, sur 530 appels reçus par jour en moyenne, 110 à 115 interventions sont déclenchées.

    Allô les pompiers j’écoute ?

Quand appeler le 18 ?

Le capitaine Thierry Falémé, chef du centre de traitement de l’alerte et du centre opérationnel départementale d’incendie et de secours de la Guadeloupe, explique qu' « il s’agit de services d’urgences ».

« On note quand même un certain nombre d’appels qui perturbent notre activité, qui occupent un opérateur et qui potentiellement pourraient prendre la place d’un appel 18 important », souligne-t-il. 

Les pompiers interviennent sur les incendies, les accidents de la route, « souvent avec d’autres services comme le SAMU, la gendarmerie ou Routes de Guadeloupe », et sur certains problèmes de santé.

Problème de santé : qu'arrive-t-il si on appelle le 18 ?

« Si l’opérateur des sapeurs-pompiers relève une urgence, immédiatement il vous enverra les secours mais on passera malgré tout par le médecin régulateur pour savoir s’il y a besoin d’envoyer des médecins ou autre », explique le capitaine Falémé.

Si le pompier ne décèle pas de caractère d’urgence, la décision finale revient au médecin régulateur du SAMU, qui pourra, malgré tout, demander aux pompiers d'intervenir.

Ce dernier va « pousser l’interrogatoire » et déterminer « le vecteur le plus approprié », comme un engin des pompiers ou une ambulance privée.

Des questions importantes

L’opérateur du centre d’alerte va poser différentes questions à l’appelant, pas en lien direct avec la raison de l’appel : son nom, son numéro de téléphone. « Il ne faut pas s’en offusquer c’est tout à fait normal », souligne Thierry Falémé.

« Très souvent les gens ne comprennent pas, ils ont le sentiment qu’on perd du temps », explique-t-il, mais ces données sont essentielles au déploiement des secours. Le nom d’une personne peut ainsi aider à trouver la bonne adresse d’intervention.

Parfois, c’est « en faisant du porte à porte » , aidés des voisins, que les pompiers arrivent rapidement sur place, même s'ils savent localiser les appels « dans un secteur ». Il faut ensuite trouver la bonne maison et chaque minute compte.

Des codes couleur pour les ambulances

Au centre opérationnel, la pièce située à côté du centre d'alerte, il s’agit de coordonner l’action des secours sur le terrain, en regardant quels sont les véhicules mobilisés, identifiés grâce à des codes couleurs. Sur les écrans défilent ainsi des rectangles roses, verts ou bleus, selon la situation des véhicules.

Ainsi, une ambulance peut partir de Sainte-Rose vers Morne-à-l’Eau si tous les engins de cette commune sont déjà pris. Ce qui peut expliquer un délai d'intervention parfois plus long. En moyenne, ce délai en Guadeloupe est de "20 minutes à partir de l'appel" selon le capitaine Falémé.

En Guadeloupe, les pompiers disposent, entre autre, de « 57 ambulances, 21 fourgons de différents types, 23 camions spécifiques aux feux de forêt », selon un membre du centre opérationnel.