Autisme : bien trop de préjugés

Par 02/04/2019 - 11:39 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:52

C’est la journée mondiale de l’autisme. Les autistes sont encore trop souvent marginalisés. Un très grand nombre de personnes ont une perception de l'autisme très éloignée de la réalité de ceux qui souffrent de ces troubles.

    Autisme : bien trop de préjugés

C’est la journée mondiale de l’autisme. Un handicap qui est marqué par le seau de l’invisibilité en France.

Pourtant, 1 naissance sur 100 est touchée par les Troubles du Spectre Autistique en France. Beaucoup de préjugés perdurent autour de ces troubles à commencer par le fait de croire que ce soit une maladie.L’autisme est en fait un handicap et non une maladie.

En effet, on ne peut pas en guérir.

L’autisme souffre aussi de l’image qui lui est donnée dans les médias depuis une trentaine d’années.

Depuis le film Rain Man avec l’acteur Dustin Hoffman, les autistes sont souvent considérés comme des êtres à part, dotés de capacités hors du commun.

Les autistes peuvent réaliser des exploits et certains peuvent en effet réaliser de grandes carrières dans des domaines aussi divers que la médecine ou le droit ;  mais ces personnes ne sont pas pour autant dotés de pouvoir paranormaux ou extraordinaires.

La grande majorité des personnes ayant reçu un diagnostic de trouble du spectre autistique ne sont pas des génies comme le personnage du film Rain Man.

Cependant, beaucoup de ces personnes développent leurs aptitudes de façon inégale ou dispersée. Certaines aptitudes ressortent donc davantage que d’autres.

Aujourd'hui encore, selon les familles, bien trop de films ou de séries présentent une image faussée des autistes.

Des familles livrées à elles mêmes

Il faut savoir que ce trouble touche plus souvent les garçons : 3 garçons pour une fille. Environ la moitié des personnes touchées par des TSA présentent aussi une déficience intellectuelle. Elles sont malheureusement trop souvent mises en marge de la société.

En effet, 80 % des enfants atteints d’autisme en France ne sont pas scolarisés. La prise en charge même partielle et non adaptée de ces enfants équivaut à près de 2 500 euros par enfant et par mois. Un coût financier important pour les familles qui se retrouvent souvent livrées à elles mêmes.

C’est donc une véritable gageure pour les associations qui soutiennent les personnes autistes et leurs familles.

En Guadeloupe, elles sont plusieurs à s’engager pour la mise en place de programmes de formation et pour l'obtention des moyens nécessaires pour un meilleur suivi thérapeutique et éducatif des enfants mais aussi des adolescents et des adultes autistes.

Par ailleurs, elles œuvrent auprès des pouvoirs publics pour l'obtention d'aides, de subventions et de structures répondant aux besoins des personnes en situation d'handicap.

Une stratégie nationale

Le gouvernement a présenté son plan pour l’autisme. La stratégie nationale lancée en 2018 qui devrait selon eux, commencera à porter ses fruits à la rentrée prochaine.

Claire Compagnon, déléguée interministérielle chargée du dossier, a assuré qu’une trentaine de plateformes d'intervention précoce, destinées à orienter les familles vers une prise en charge adaptée, doivent être mises en place d'ici à la fin de l'année 2019, dont une dizaine d'ici à fin juin 2019.

En outre, le gouvernement a récemment créé, dans la loi de financement de la Sécurité sociale, des forfaits d'intervention précoce pour les séances d'ergothérapie, de psychomotricité et de psychologie. Ces séances seront mises en place après un bilan. L’objectif des autorités est de limiter le coût des soins pour les familles.

Le gouvernement souhaite également une meilleure inclusion sociale pour les adultes autistes.

 

https://handicap.gouv.fr/focus-sur-l-autisme/