Dossier de l'eau : les usagers veulent « être dans la gestion directe »

Par 03/01/2020 - 17:56 • Mis à jour le 04/01/2020 - 12:45

Alors que les élus se sont mis d’accord pour reporter la dissolution du SIAEG et la création de la structure unique de l’eau qui devait voir le jour le 1er janvier 2020, 5 associations demandent à être reçues de toute urgence par les présidents des communautés d’agglomération.

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Les usagers veulent être reçus par les élus

Pour Harry Olivier, président du Collectif Citoyen Guadeloupe, « il n’est pas question [...] dans cet organisme nouveau que les élus puissent être majoritaires! »

« Nous n’avons pas l’intention de laisser faire n’importe quoi », dit encore celui qui représente les 5 signataires d’un courrier daté du 17 décembre, adressé aux présidents des communautés d’agglomération suite à la réunion du 10 décembre au Vélodrome autour du dossier de l’eau.

Ce courrier est signé du CDUEG (Comité de Défense des Usagers de l’Eau de la Guadeloupe) , du CCG (Collectif Citoyens Guadeloupe) , de l’AUEG (Association Usagers Eau Guadeloupe) , du SNEG (Sauver Notre Entreprise Guadeloupe) et du C2E Comité de l’Eau et de l’Environnement). En réponse aux signataires, Cap Excellence propose une rencontre le 15 janvier, indique Harry Olivier .

Les représentants des usagers souhaitent être reçus pour évoquer ce dossier sensible, qui n’a pas connu le tournant qu’il devait, le 1er janvier 2020. En effet, la dissolution du SIAEG et la création d’une structure unique ont été reportées, les élus prenant la défense des salariés du SIAEG, dont les emplois sont menacés par la liquidation annoncée.

« Je ne sais pas à quoi ils jouent », s’exclame Harry Olivier, même s’il reconnaît ne pas être réellement surpris : « nous sommes à peine surpris car nous savions bien que les élus étaient réticents et si le préfet n’avait pas pris la main [...] nous n’aurions rien eu des élus ».

Les usagers veulent gérer eux-mêmes le dossier de l’eau

« Nous voulons être dans la gestion directe », souligne encore Harry Olivier, qui demande une « gestion aux quatre-quarts », à savoir ¼ d’élus, ¼ d’usagers de l’eau, ¼ de socio-professionnels et ¼ de salariés. Harry Olivier alerte aussi sur la masse salariale et des dettes éventuelles dont hériterait la nouvelle structure.

Harry Olivier, président du Collectif Citoyen Guadeloupe, était l’invité du journal de 13 heures présenté par Cécile Rémusat :