La commune de Baie-Mahault épinglée pour sa gestion de l’errance animale
La commune de Baie-Mahault a été épinglée par la Chambre régionale des comptes (CRC) concernant sa gestion de l’errance animale. Selon la CRC, si la ville respecte les principales obligations d’affichage et de suivi des chiens dangereux, elle n’a pas de stratégie globale pour lutter contre ce fléau.

Selon le rapport de la Chambre régionale des comptes, Baie-Mahault, 2ème commune la plus peuplée de Guadeloupe, est confrontée à une problématique importante d’errance animale, notamment de chiens et de chats.
Toujours selon la CRC, si la ville respecte les principales obligations d’affichage et de suivi des chiens dangereux, elle a toutefois peu utilisé les autres leviers de gestion de l’errance animale.
Un risque sanitaire, économique et environnemental
Les magistrats précisent que l’errance animale représente un risque sanitaire, économique (on parle de dommages agricoles ou d’accidents de la route) et environnemental (une atteinte à la biodiversité).
La CRC rappelle encore que le maire est le premier responsable de la lutte contre cette errance, il dispose des pouvoirs de police.
Autre point, comme 24 autres collectivités guadeloupéennes, la commune de Baie-Mahault a choisi la même société comme prestataire de services pour la fourrière.
En 2023, au moins 92 animaux ont été capturés.
Elle a recouru à ce prestataire sans respecter les règles de la commande publique.
D’autres constats sont dressés par la CRC, qui note une absence de stratégie globale contre l’errance, une absence de coordination institutionnelle, mais aussi des prestations irrégulières et couteuses. Un peu plus de 370 000 euros ont été versés entre 2020 et 2023 à la société prestataire de fourrière.
Les recommandations de la CRC
Parmi les recommandations principales formulées par la CRC, l’amélioration de la sensibilisation à la stérilisation des animaux domestiques, le respect des règles de la commande publique pour les marchés de prestation. Mais aussi la mise en place d’un meilleur suivi administratif du service de fourrière, la création d’une instance de concertation avec les vétérinaires et les associations ou encore les pistes d’une coopération intercommunale.
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