Le Gosier à l’arrêt : incompréhension des habitants et indignation de l’opposition

Par 05/05/2025 - 15:45 • Mis à jour le 05/05/2025 - 23:21

Au Gosier depuis ce lundi matin (5 mai), malgré la fin des vacances scolaires, les écoles sont fermées. Les services municipaux connaissent un fonctionnement aléatoire, ne pouvant pas accueillir du public, et les agents sont dans certains cas privés de leur outil de travail. Dans la ville, c’est l’incompréhension.

    Le Gosier à l’arrêt : incompréhension des habitants et indignation de l’opposition
@Elodie Soupama

Après le rejet des délégations qui devaient lui être confiées par le conseil municipal, le maire du Gosier, Michel Hotin, avait annoncé, le vendredi 2 mai, la fermeture des écoles du Gosier dès ce lundi (5 mai) et ce jusqu’à nouvel ordre.

Ce dimanche (4 mai), il a réuni la presse pour faire de nouvelles annonces.

Pieds et poings liés à la tête d’une commune dans une situation « catastrophique », il a indiqué qu’aucun service municipal n’ouvrira ses portes à partir de ce lundi 5 mai.

Michel Hotin ne souhaite pas engager sa responsabilité, car selon une note de la direction générale des services de la commune, les actions du maire sont plus que limitées, cela va de la commande de marchés publics jusqu’au renouvellement des assurances.

Ecoles et services municipaux fermés

De fait, ce matin (5 mai), l'effervescence d'un lundi de rentrée n'est pas au rendez-vous. Toutes les écoles sont bel et bien fermées.

Cette grand-mère, dont la petite fille est scolarisée en maternelle à Port-blanc, regrette cette situation.

Je suis obligée de la garder parce que l'école est fermée. Logiquement, ça ne devrait pas être fermé. C’est leur politique, mais les enfants n’ont pas à pâtir de tout ça.

Incompréhension

En plus des écoles, l'ensemble des services municipaux sont fermés. Cet habitant n’était pas au courant.

Non, je ne savais pas du tout. Je suis venu. On est lundi, il est 10 heures et c'est fermé. Je suis dans l'incompréhension totale et j'ai besoin de récupérer quelque chose d'assez important.

Un document qu'il a tout de même pu récupérer, car même si l'accueil du public n'est pas possible, des agents sont présents et tentent de faire de leur mieux, même si l'incompréhension plane.

J’ai entendu un élu dire que nous n’étions pas assurés, mais je me dis que ce n’est pas cohérent. Mais nous sommes là ce matin, il y a la continuité du service public.

Du côté des services espaces verts, électricité ou encore propreté, les agents font le pied de grue. Les véhicules sont immobilisés, ils ne peuvent pas travailler.

On nous a demandé de rester là quand même. Donc on attend l'heure et après on va voir ce qui se passe par la suite. Tous les services sont fermés au public, mais nous, ils nous ont dit de venir travailler malgré tout.

Un référé-suspension

Dans un courrier adressé ce lundi au maire du Gosier, le préfet de région, Xavier Lefort, a indiqué former un référé-suspension concernant l'arrêté municipal portant sur la fermeture provisoire des écoles et des bâtiments municipaux ouverts au public. Il a demandé au maire de prendre immédiatement les mesures d'urgence permettant la réouverture des écoles.

Ce référé-suspension devrait examiné par le tribunal administratif demain mardi (6 mai).

L’opposition dénonce la situation

Des élus de l’opposition ont donné rendez-vous à la presse ce lundi matin, non loin de la mairie du Gosier, afin de dénoncer la situation que traverse la commune.

Pour eux le problème est du côté de la majorité municipale du maire qui ne lui permet pas aujourd’hui d’obtenir les délégations nécessaires pour la gestion de la ville.

Et en attendant de les obtenir, rien ne l’empêche de convoquer un conseil municipal extraordinaire afin de mettre à l’ordre du jour les points importants, selon l’opposition.

Pour Liliane Montout, ancienne maire récemment déchue, Michel Hotin ne sait juste pas gérer une situation « gérable ».

Le maire a bloqué tous les habitants du Gosier et tous les enfants du Gosier par son manque de maturité. Il n'arrive pas à gérer une situation qui est gérable. Effectivement, il se bat pour avoir une délégation générale, alors que c'est sa propre majorité qui doit voter ce point. Il a un problème dans sa majorité municipale. Nous, nous sommes la minorité. Il veut nous forcer à voter. Moi, je lui dis retournez vers votre majorité, réglez vos problèmes entre vous. Vous avez les moyens de gérer cela parce que vous avez été élu il y a quinze jours avec une majorité. Mais nous sommes prêts à travailler avec lui. Il doit amener les points au conseil municipal là où il y a des soucis. Des soucis qui sont là depuis mon départ. Ce ne sont pas des anciens soucis. Depuis le 1ᵉʳ avril, il y a un manque d'assurance parce qu'il y a un manque de signature, c'est tout. Ce sont des bons de commande qui ne sont pas signés. C'est le travail de tous les jours en mairie.

 


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