Plus de 7 500 foyers ont eu recours à l’aide à alimentaire en 2021

Par 25/01/2023 - 16:40 • Mis à jour le 26/01/2023 - 06:57

Ce mercredi 25 janvier, la Banque alimentaire a présenté les résultats de l’enquête sur le profil socio-économique des bénéficiaires de l’aide alimentaire. Au moins 14 200 habitants ont eu recours à cette aide en 2021. Un chiffre en hausse.

    Plus de 7 500 foyers ont eu recours à l’aide à alimentaire en 2021
Photo : Banque Alimentaire France

Plus de 7 500 foyers ont eu recours à l’aide alimentaire en 2021 en Guadeloupe. Soit 14 200 habitants. Un chiffre en hausse, notamment en raison de la crise sanitaire. C’est ce qui ressort de l’étude menée sur les profils socio-économiques des bénéficiaires de l’aide alimentaire auprès de toutes les structures partenaires de la Banque alimentaire.

La dernière étude datait de 2013. Selon le trésorier de la Banque Alimentaire, Marcel Sigiscar, il était nécessaire de la renouveler :

Depuis, la situation socio-économique a évolué. Donc pour pouvoir bien répondre à cette attente et bien coller aux besoins de nos administrés et de nos bénéficiaires, il fallait bien connaître leur profil et c'était l'objectif. Et le projet de cette enquête est de pouvoir la restituer à l'ensemble de nos partenaires que sont la DIETS, les CCAS, les communes, les épiceries solidaires, les bénévoles qui participent avec nous à cette œuvre-là.

79% de femmes

Et parmi ces bénéficiaires, les femmes sont majoritaires à 79%. Elles sont globalement souvent en charge d'une cellule familiale à raison de 39 % contre 30 % dans l'Hexagone. 10 % des bénéficiaires constituent des foyers complexes, c'est à dire des foyers constitués de deux personnes parentes, chacune d'un enfant. Une statistique plus élevée ici, mais qui traduit une solidarité familiale. En moyenne, les enquêteurs ont recensé 2,1 enfants à charge pour les ménages.

Une situation professionnelle qui évolue

Pour ce qui est de la situation professionnelle, elle a évolué. Les personnes en situation de chômage représentent 57 %, les retraités, 14 %, un chiffre en hausse. Les étudiants, autrefois non comptabilisés, car leur proportion était faible, sont aussi plus nombreux, environ 2 %. Comme dans l'Hexagone, 40 % des bénéficiaires n'ont aucun diplôme, mais les actifs titulaires d'un Bac +3 ne sont pas épargnés par le phénomène. Cette enquête bat en brèche les idées reçues, car tous les bénéficiaires ne sont pas sans activité. 14 % d'entre eux déclarent avoir une activité professionnelle, 73 % vivent en dessous du seuil de pauvreté avec un revenu inférieur à 778 €.

Leurs premiers postes de dépenses sont le logement, l'eau et l'électricité. L'alimentation n'arrive qu'en quatrième position pour près de 20 % des bénéficiaires.

Enfin, les bénéficiaires interrogés sont majoritairement de nationalité française, soit 85% contre 15% d’étrangers.

Cette étude permettra également à la Banque alimentaire de s’adapter rapidement aux « nouvelles situations qui pourraient survenir » en raison de l’impact de l’inflation sur les ménages.

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